Entre l’Auvergne et les plaines américaines, les eaux troubles de la musique folk. Et oui. Le Bourbonnais, ce pays oublié de tous et pourtant splendide, en a déjà vu d’autres. Il paraît même que l’Auvergne est un des puits sans fond de la scène musicale française. On l’aurait su, non ?
Ce qu’il y a de sûr, c’est que
Jocari sape tout le travail de l’office de tourisme du coin. On n’ est pas loin de se passer la corde à la seule idée des soirées solitaires passées dans les vallées auvergnates.
Toujours est-il qu’avec
Jocari, une douce balade feutrée accompagne ces grands espaces et qu’un autre natif du coin, René Fallet, ne serait pas resté insensible à la prose musicale du bonhomme.
Fabien Larvaron poursuit donc l’aventure entamée avec
Intimacy Ruins en 2005. On reste dans un seul et même registre, entre folk et americana, sous les patrons que sont les
Johnny Cash et
Elliot Smith, mais aussi l’immuable
Bonnie Prince Billy. On est tout proche aussi, par moment, de
Lauter. Notons en passant les très beaux
The Lost Waltz et
The Fall-Guy. Rien de neuf, que ce soit dit, mais un travail harmonique bien fait et de jolies balades que l’on suit sans déplaisir.
Jocari, c’est le Kentucky moins les santiags, le Texas moins la panoplie de cow-boy, la dark folk sans ses images d’Epinal.
Chroniqué par
Igor
le 24/03/2008