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OTX

: A World in Red



sortie : 2007
label : Funk Welten
style : Tribal-trance-ambient

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Tracklist :
01/ Not For The Angels
02/ To Die For A Lie (5:20)
03/ Genes And Diseases
04/ Last Train To Southeast Europe
05/ Blood For Oil (In Abou Ghraib)
06/ Breaking Fences
07/ Countdown To Chaos
08/ Cyber Murder (Feat. Kenji Siratori)
09/ Air Fighters
10

Deuxième album de l’Italo-Anglais OTX (Stefano Piredda) après Escape, en 2004, dont la sortie n’avait pas laissé les critiques indifférents. Un talent indéniable que l’artiste se devait de prouver pour la difficile étape du second opus.

Avec son deuxième enfant, OTX navigue entre les genres. Les nappes stagnent jusqu’à créer un univers de trance et d’ambient, comme sur Breaking Fences, où seul le beat fracassant vient séparer les mélodies entrelacées. La superposition des samples qui créé le beat densifie les lignes épurées de la trance, à la manière d’un Aphex Twin sous anxiolytiques.

A World in Red procure des sensations équivalentes au Live at the Planetarium d’I:Cube (To Die for a Lie), pour son côté mystérieux, et naturel mais dans un registre plus sombre. Imaginez une visite musicale d’un jardin botanique la nuit. « Ici, la jungle tropicale impénétrable. Sur votre gauche, les décors arides de la taïga… » Tribal, cet album l'est, c'est sûr.

Le beat sec et très électronique donne des airs de hardtek (Last train to Southeast Europe) posé sur des nappes de trance, où s’invitent des sonorités piochées aux quatre coins du globe. Les percussions prennent position sur quelques pistes, à la manière d’un Transglobal Underground passé à la moulinette, ou d’un Badmarsh & Shri aphone. L’intégralité de l’album résonne d’ailleurs de ces musiques du monde.

Le Cyber Master où s’invite l’écrivain expérimental Kenji Siratori aborde un registre plus cinématique, où les riffs de guitare aériens s’accomodent parfaitement de la voix profonde du Japonais. Une réussite.

Les sonorités pourraient parfois se digérer comme une « musique d’ascenceur », pas au sens narcotique du terme, mais plutôt par son aspect de voyage intemporel. Un voyage impossible à situer géographiquement tant les repères manquent à l’auditeur. Absorbée par la musique l’ouïe est incapable d’assumer sa fonction d’équilibre. Le genre d’album à écouter chez soi, allongé sur le tapis du salon, entouré de haut-parleurs diffusant un son circulaire.

Un bémol, et il est de taille, ternit l’album. Le beat martelant chaque titre dénature parfois l’œuvre originale comme sur Countdown to Chaos, pourtant divinement bien construit. Certains aimeront, d’autres pas. Au final, A World in Red s’avère agréable, atypique mais somme toute un peu long.



Chroniqué par Camille
le 09/02/2008

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