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Ólafur Arnalds

: Eulogy For Evolution



sortie : 2007
label : Erased Tapes Records
style : Musique classique / Pop

achat/téléchargement

Tracklist :
01/ 0040
02/ 0048_0729
03/ 0952
04/ 1440
05/ 1953
06/ 3055
07/ 3326
08/ 3704_3837

Tout de même, sacrée mode musicale que l’Islande… On ne fera pas de liste ici, mais c’est assez surprenant : les producteurs anglais et scandinaves semblent s’arracher le moindre musicien ou interprète de cette foutue île. On s’étonne toujours autant de ce paradoxe islandais, si bien que cela en devient même un peu rasant.

Olafur Arnalds est islandais, donc. Encore un. Il vient même de Mosfellsbaer, ce petit bled où Sigur Rós, Múm et compagnie ont installé leur studio. Et il a eu vingt ans cette année, lorsqu’il a sorti Eulogy For Evolution. Pour une fois que l’on ne tombe pas dans la parodie de musique islandaise, comme un Blindflod par exemple, c’est agréable.

Olafur Arnalds n’en est pas pour autant la révélation de l’année, loin de là. Ce multi-instrumentiste, pianiste de formation, livre un premier disque de musique classique inspiré des travaux d’Arvö Part. A croire que dans le Nord, les influences tournent peu. Musique classique donc, mais lignes pop, phrases syncopées et titres parfois hachurées (1953). Le piano et les sections à cordes sont brouillés et agressés par ces roulements de batterie et distorsions de guitare (3055) sur lesquelles se clôt l’album (3704_3837) : Olafur est membre de deux groupes de hard rock et écoute avec grand plaisir les signatures de Constellation. Ca doit être pour ça. Et dire que l’on s’était promis de ne pas tomber dans le stéréotype, on est ici en plein dedans...

La fin de l’album est donc plus bruitiste et surtout plus ennuyeuse. Le violon soliste qui court sur 3326 fera malheureusement trop penser à un autre multi-instrumentiste, français ce coup-ci, et de Brest cette fois, que l’on oublierait volontiers. Eulogy For Evolution alterne belles mélodies – que l’on a du reste sûrement déjà entendues ailleurs, et lieux communs. Cependant et malgré tout, le jeune islandais mérite d’être suivi car il risque de faire comme ses pairs, et devenir grand. Les récents travaux du gamin qui sortiront au printemps 2008 témoignent déjà d'ouvertures électroniques intéressantes.


Chroniqué par Igor
le 02/01/2008

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Erased Tapes Records
Modern Classical / Electronica



5 commentaires

par Igor (le 12/02/2008)
Je ne prends connaissance de ces commentaires que maintenant, donc avec du retard, mais prends tout de même la peine d’y répondre pour les éventuels lecteurs qui pourraient parcourir cette chronique plus tard.

Premier point : incohérence et contradiction

Dire que la production islandaise peut être caricaturale, par exemple chez un Blindfold ou un Stafraenn Hakon est une chose. Je félicite alors Olafur de ne pas tomber dans ce travers et de s’éloigner des champs balisés des Sigur Ros, Mum, Bjork, Torrini. Dire qu’un gamin de vingt ans, Islandais, fan d’Arvo Pärt et des salves de guitares de Constellation n’est pas loin d’être lui-même un stéréotype est une seconde chose. Il n’y a pas contradiction ou incohérence entre les deux propositions, puisque le propos est différent.

Dire qu’Eulogy For Evolution est sans grand intérêt est une chose. Dire qu’Olafur a depuis proposé des titres (donc postérieurs à la composition et à l’enregistrement de l’album) jugés plus intéressants en est une autre. Où est la contradiction à comparer les productions de deux temps différents ?? J’ai ici l’impression de devoir faire une explication de texte. Je trouve navrante cette incapacité toute générationnelle à lire un texte en français et à ne pas faire de contresens à chaque paragraphe.

Second point : la documentation et la productivité.

Rares sont les chroniqueurs de dMute à faire montre d’une productivité incroyable… Donc ce n’est pas une question de temps, si l’on ne prend pas la peine de passer un petit coup de fil en Islande afin de savoir comment a été enregistré un album, dans quelles conditions a été composé tel titre, etc. Soyons sérieux s’il vous plaît ! Et je suis d’ailleurs en droit d’estimer qu’un album ne mérite pas de paratexte de la part de son auteur, et qu’il doit pouvoir ainsi tout dire et tout contenir. Et que s’il en ressort beaucoup de vent, je ne vais pas contacter l’artiste pour qu’il se justifie : cela ne m’intéresse pas. Question de point de vue, peut-être.

Le breton

On peut ne pas partager la référence, encore une fois. Je lis dans certaines mélodies d’Olafur des lignes aussi simples et faibles que celles de Tiersen, qui joue trop sur un mode mineur un peu facile.

par michel (le 07/01/2008)
je ne suis pas du tout d'accord avec toi... tu imagines si chaque chroniqueur devait échanger par mail avec l'auteur d'un album avant de balancer sa chronique ??? dMute en sortirait 5 par mois !
Ensuite en ce qui concerne la "subjectivité navrante" de l'auteur... bah heureusement qu'il l'est subjectif ! Perso je lis pas dMute pour trouver des descriptifs vides et ternes d'un CD, il faut une part de critique bien sûr... alors oui ça dérange plus quand c'est en négatif mais bon...

par ekkert_svar (le 07/01/2008)
Sur le fond, qu'il n'aime pas l'album je veux bien l'admettre, et je ne crie pas non plus au génie sur l'album. Je suis d'accord, une chronique ne peut ête que subjective, mais là c'est une caricature. Et ce qui m'attriste ce sont les préjugés dont semble empreint l'auteur de la chronique. De plus la forme de sa chronique est incohérente. Il n'y a qu'à lire:

"Pour une fois que l’on ne tombe pas dans la parodie de musique islandaise, comme un Blindflod par exemple, c’est agréable [...] Et dire que l’on s’était promis de ne pas tomber dans le stéréotype, on est ici en plein dedans..."

Et envoyer un email ou deux à un artiste ne prend pas un temps monumental, et en général les artistes apprécient... C'est tout simplement vouloir se montrer humain, au détriment de la productivité peut être. Et si vraiment le temps manque à l'auteur, qu'il prenne la peine de se documenter un peu plus que sur myspace.

par ekkert_svar (le 06/01/2008)
Je suis étonné de la chronique.
Elle traduit une subjectivité navrante de l'auteur, rempli de préjugés sur la musique islandaise, et qui se pose en détenteur d'un goût musical supérieur.

Si la méfiance autour de la hype islandaise peut être saluée (en effet Blindfold ou Ölvis ne méritaient pas d'être connus), il faut aussi discerner les artistes qui ont du talent. Olafur crée ici avec toute sa sensibilité, ses influences, et ses convictions. Surement que si l'auteur de la chronique avait échangé quelques emails avec l'artiste, aurait-il appris à mieux le considérer, et à aussi apprendre que le groupe My Summer As a Salvation Soldier dans il officie en tant que batteur n'a rien de "hard rock" sinon le nom. D'aileurs, l'auteur, qui sous son aspect d'amateur blasé de la scène islandaise, devrait se pencher sur cet artiste, et peut être laissera-t-il un peu sa subjectivité désolante de coté. Il est à déplorer le peu d'investigation et d'investissement de l'auteur de ces lignes, et il est donc permis de douter de l'attention qu'il aura porté à l'écoute de l'album...

Et finir sa chronique en disant que finalement Olafur vaut la peine d'être suivi dévoile encore une incohérence de cette chronique. Est-ce l'album qui est chroniqué (avec une fausse objectivité); ou est-ce un procés attenté à l'artiste qui malgré sa nationalité islandaise (et ca semble gêner) fait preuve de créativité (que l'auteur ne veut reconnaitre qu'à demi mot)?

par Florian (le 02/01/2008)
Personnellement, je ne vois pas le rapport avec Tiersen.

L'album de Olafur Arnalds sort un peu de l'ordinaire, je m'attendais à du post-rock islandais... En fait ça ressemble un peu à du Rachel's en moins étoffé.
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