Moog Acid...ou quand deux acteurs majeurs de l'histoire de la musique électronique se rencontrent le temps d'un disque. Allons-y pour les présentations. A ma droite
Jean-Jacques Perrey, compositeur français né en 1929 et pionnier de l'échantillonage ou "sampling" (sur bande magnétique). Il est aussi celui qui a fait populariser la musique électronique en sortant le tube
PopCorn en 1969, en collaboration avec
Gerhson Kingsley.
A ma gauche,
Luke Vibert, producteur anglais ultra prolifique faisant partie des noms qui comptent en électronique moderne et auquel on associe souvent ceux d'
Aphex Twin,
Squarepusher ou encore
µ-Ziq... ça vous classe un homme tout de suite.
Ce qu'ils ont en commun ? Beaucoup plus de choses qu'il n'y parait. Les deux sont tout d'abord des génies de leur temps, des figures de proue de leurs époques musicales. Leur créativité et leur imagination ont largement fait avancer le mouvement techno/électro de manière générale et surtout, ce sont deux as du sampling. Deux chercheurs d'or et architectes sonores qui découpent et collent aussi vite et bien qu'un japonais taillerait un poisson.
Le résultat de cette collaboration ? Sans grande surprise, un disque ludique, enjoué, enfantin (
JJPLLVDNB), naïf. On retrouve bien entendu de nombreux samples, associés à des rythmiques down-mid/tempo. La patte Vibert se fait d'ailleurs clairement ressentir au niveau du beat, qui n'est pas sans rappeler son projet
Wagon Christ. Cela donne un résultat acidulé, plutôt agréable d'écoute mais dont on peine à trouver l'intérêt. De bons morceaux (
Swing, Analog Generique, White Knight) mais pas de chefs d'oeuvre, on était en droit d'attendre plus de ces deux monstres sacrés des musiques modernes.
Au final
Moog Acid se révèle décevant, le tout ressemblant beaucoup trop aux productions "ordinaires" de
Luke Vibert.
Chroniqué par
Fabien
le 13/10/2007