D’abord, une voix.
Joanna Newsom n’a jamais appris à chanter et découvre ses cordes très tardivement, alors qu’elle est déjà une harpiste confirmée. Une voix spontanée, loin des vocalises et effets superfétatoires. Une voix d’enfant, même s’il ne faut pas lui dire.
Ensuite, un trois titres.
Newsom nous balade où cela lui chante. D’un imaginaire de conte médiéval à une musique hybride oscillant sans complexe entre musique de l’est et folk épurée, on traverse ses influences et la regarde s’amuser. Sur
Colleen, son chant baroque nous invite à l’imaginer vêtue d’une aube ou d’une dalmatique, jouant de la vièle. Plus loin, sur le titre fleuve
Cosmia (plus de 13 minutes) on se perd au gré des changements de rythme et des tableaux qui défilent. Mais elle se tient là et nous repêche à chaque instant.
Calme et mélodique, la folk de
Joanna Newsom s’évertue ici à explorer d’autres voies, dont le seul fil rouge est cette harpe qui ne la quitte jamais et lui permet de traverser les siècles.
Chroniqué par
Igor
le 29/09/2007