Múm a donc survécu une seconde fois. Le départ de la dernière des
Valtýsdóttir n’a pas empêché
Gunnar et
Örvar de poursuivre l’aventure. Trois ans après
Summer Make Good, ils signent
Go Go Smear The Poison Ivy, une nouvelle fois chez
Fat Cat.
Toujours aussi ludique, l’electronica des Islandais conserve une instrumentation en équilibre entre blips, beats, click’n’cut, mélodica, concertina, accordéon, cloches et autres jouets.
Múm, ou l’electronica expliquée aux enfants. Toujours aussi bien troussées, les partitions témoignent d’une fidélité à ce qui a fait la fortune du groupe. Ce n’est donc pas de ce côté-ci qu’il faut regarder pour comprendre en quoi
Go Go Smear The Poison Ivy se détache de leur discographie.
Pas de changement de registre, donc, mais plus certainement un infléchissement du rythme, des influences, des variations d’ambiance. Il est probable que
Múm mue. Sont finis les doux murmures envoûtants de
Kristin Anna et les lignes vocales si fragiles qui faisaient le charme des précédents albums.
L’heure est aujourd’hui au chant, et le tournant pop qui l’accompagne peut surprendre :
Blessed Brambles annonce d’ailleurs très vite la couleur. Plus à cheval que jamais entre electronica et poptronica, le dernier
Múm relaye loin derrière lui les élans contemplatifs et l’intimisme des débuts pour des rythmiques plus soutenues et plus dansantes.
They Made Frogs Smoke 'Til They Exploded et
Dancing Behind My Eyelids en sont les meilleures illustrations.
C’est en tout cas avec le même talent, cet humour et ce décalage permanent qu'ils signent un quatrième album de haut rang.
Chroniqué par
Igor
le 26/09/2007