Dans son Pavillon témoin, Mathias Delplanque défend une musique électroacoustique pas fâchée de renouer avec une pop légère, auprès d’invités choisis (TG Mauss, Oldman et Martin Gosset).
S’il édifie ici des constructions rythmiques et leur impose les vues mélodiques d’une guitare folk, d’un violon ou d’un mélodica, dans la veine des travaux de Four Tet ou Nathan Michel (Contre-plinthe), Delplanque peut aussi s’adonner à des collages plus expérimentaux, mais toujours lumineux (Saragosse). Ailleurs, il choisit d’aller explorer son côté sombre sur Le détecteur de mouvements, pièce peu rassurante élevée sur un amas de violons glissants.
Parfois bavard (les agréments électroniques trop nombreux de La trappe), Delplanque aura exposé au final un discours convaincant à force de cohérence. Pour faire de ce Pavillon témoin un exposé heureux d’expérimentations accessibles, voire domestiques.
Chroniqué par
Grisli
le 04/07/2007