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The Shins

: Wincing The Night Away



sortie : 2007
label : Sub Pop
style : Pop

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Tracklist :
01. Sleeping Lessons
02. Australia
03. Pam Berry
04. Phantom Limb
05. Sealegs
06. Red Rabbits
07. Turn on Me
08. Black Wave
09. Spilt Needles
10. Girl Sailor
11. Comet Appears


James Mercer est de retour ! Quatre ans déjà après le brillantissime Chutes Too Narrow, le quatuor américain attaque l’année 2007 avec Wincing The Night Away, bénéficiant cette fois d’atouts que l’on pourra qualifier de massifs ou d’encombrants, au choix : une promo soutenue de leur label Subpop, et Joe Chicarelli aux manettes, en artisan incontournable de la pop internationale (U2, Tori Amos, Beck, ce genre). La faute à cette réplique de Natalie Portman dans le film Garden State en 2004 : « the Shins will change your life ! », qui exposa tout à coup au regard du grand public ce groupe indie sophistiqué aux sonorités 60s. Natalie n’avait d’ailleurs pas tout à fait tort : il suffit d’écouter les titres majeurs que sont New Slang ou Saint Simon pour s’en convaincre. Aujourd’hui, au même titre qu’un Death Cab For Cutie, The Shins est mûr pour faire le crossover vers la gloire. Sonne ainsi l’heure de l’album marche-pied.


Les amateurs du groupe le savent, chaque album des Shins est un grower : il faut y consacrer plusieurs écoutes pour qu’il livre tous ses charmes. Wincing The Night Away n’échappe pas à la règle. Ce qui apparaît immédiatement ici, c’est l’opulence de la production, en plus de l’habituel soin apporté aux mélodies, très sophistiquées et portées par des textes d’une grande richesse lexicale (c’est ça d’être indie aux Etats-Unis semble-t-il). Le plus souvent, les instrumentations revêtent la garde-robe pop traditionnelle, basse, batterie et guitares, plus petits synthés à l’occasion, avec une brillance du son qui les rapproche des années 00’s, revival 80’s inclus. C’est riche, parfaitement exécuté, moderne et intelligent… Est-ce pourtant suffisant ? Curieusement, la magie ne prend pas toujours, comme si la musique du groupe avait perdu en se jetant à moitié seulement dans les bras d’une grosse production sans en adopter toute la putasserie… A l’image de Phantom Limb, cet étrange single qui semble avoir toujours plus à promettre qu’à offrir. On en vient à se demander si la musique des Shins ne devait pas sa capacité de séduction, outre ses qualités évidentes d’écriture, à ce son d’une autre époque et à la part de fantasmes de nostalgie qu’il pouvait engendrer, en projetant l’auditeur consentant vers quelque chose comme un college movie américain à l’heure du Summer of Love.


Il serait toutefois malhonnête de ne pas mentionner les sommets du disque, car ce sont de véritables Everests. Ainsi, le morceau Australia, légèrement coloré façon The Smiths, n’est rien d’autre que quatre minutes d’enthousiasme total : voilà qui pourra prétendre au titre de meilleur chanson pop de 2007, tout comme le Roscoe de Midlake pouvait y prétendre en 2006. On retiendra aussi l’inattendu Sealegs, pour l’excellence de sa mélodie et son orchestration électronique aux frontières du cheesy, White Rabbits, arrangement rêveur et superbe écriture qui permet à James Mercer de nous montrer que quand il veut, les gars, il peut imiter Freddy Mercury. Et puis Spilt Needles, le coup de cœur du chroniqueur qui ne se remettra pas avant longtemps de son pont tout en violons synthétiques brisés. Ca surgit par moments, peut-être trop peu nombreux, au détour d’un disque qu’on qualifiera de transitionnel, et ça s’appelle la grâce.



Chroniqué par Il Sorpasso
le 11/03/2007

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