Un an après avoir sauvé le label Soma de la banqueroute avec son premier album
Incommunicado,
Alex Smoke revient à la rescousse en 2006 avec Paradolia pour lui sortir définitivement la tête de l'eau. Ou comment un jeune espoir relève à lui seul une institution de la musique électronique à la dérive. Seul un super-héros pouvait accomplir un tel exploit.
Endossant tour à tour les costumes de DJ et de producteur, tout en touchant à tous les genres, le génial écossais fait preuve d'une rare polyvalence et d'un certain savoir-faire pour les ambiances hypnotico-dub à vous faire scotcher un clubber épileptique sous ecstasy. Avec ce nouvel album,
Alex Smoke montre toute la richesse de sa palette et s'impose définitivement comme un artiste majeur de la scène techno.
Paradolia répond donc aux attentes et prouve que la techno minimale existe aussi hors des frontières de l'Allemagne. Loin des clichés du genre, la musique d'
Alex Menzies (de son vrai nom) se veut riche même si sa base reste minimale. Electro-classique aux allures de musique de film épique sur
Prima Materia, cold wave concassée sur
Never Want to See You Again, techno minimale élégiaque et raffinée façon
Pier Bucci sur
Something’s Gone … Tout y passe avec une incroyable cohérence.
Bref
Alex Smoke cultive les paradoxes et brouille les pistes, parvenant même à rendre obsolète les trois quarts des productions minimales actuelles. Rien que ça.
Chroniqué par
Fabien
le 06/02/2007