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Bonobo

: Days to Come



sortie : 2006
label : Ninja Tune
style : Trip-hop / Acid-jazz / Soul

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Tracklist :
01/ Intro
02/ Days to come (feat. Bajka)
03/ Between the lines (feat. Bajka)
04/ The fever
05/ Ketto
06/ Nightlite (feat. Bajka)
07/ Transmission94 (parts 1 & 2)
08/ On your marks
09/ If you stayed over (feat. Fink)
10/ Walk in the sky (feat. Baj

Difficile ces jours-ci de passer à côté de Bonobo, d'allumer la télévision ou la radio sans entendre le son de son dernier album. Mais ce n'est pas une raison valable pour bouder un tel artiste, tout réticent que je suis au matraquage médiatique. Fort de deux premiers albums riches et bien accueillis dans les bacs et la presse, Simon Green n'a pas volé sa reconnaissance. C'est donc avec curiosité et impatience que j'ai attendu, reçu, écouté et réécouté cet album.

Premières écoutes. Comme à l'accoutumée, les talents de mélodiste de notre grand singe font que le charme opère, instantanément, sur les petites gens en quête de beauté que nous sommes. Car loin d'être une qualité artistique évidente, cette "accessibilité" musicale reste une caractéristique indéniable du son Bonobo. Ce qui rend difficile l'exercice de critique et impose donc des écoutes répetées et attentives. On remarquera tout de même, d'emblée, qu'il n'y a pas eu de mutations spectaculaires dans la démarche de notre homme, les ingrédients principaux des premiers efforts étant conservés. Si ce n'est que la présence vocale féminine (assurée par l'allemande Bajka, habituée du label Compost, impeccable) confère une tout autre dimension à cette musique.

Une fois la musique assimilée, les mélodies gravées dans les tympans, on commence à en découvrir les rouages. Et c'est là que Simon Green impressionne. La finesse de son mixage fait passer pour évidente et presque simpliste une musique précise et harmoniquement riche.
Les textures sont particulièrement soignées, donnant une couleur poussiéreuse à l'ensemble de l'album. Véritable source de cohérence, ce grain chaud et rond y est pour beaucoup dans la réussite de Days to Come. Et la recette est efficace : articulés le plus souvent autour de deux ou trois boucles saillantes, les morceaux sont pleins de détails subtils, les arrangements qui peuplent l'arrière-plan musical donnant de la profondeur à l'ensemble. La construction est donc empruntée au hip-hop et à ses dérivés, mais l'album se teinte de soul, de jazz, ou d'électro crystalline, comme sur le très beau Recurring, qui ferme l'album.

On ne saurait trop vanter la finesse et le travail de Simon Green. Cependant tout soigné, agréable et luxuriant que puisse paraître Days to Come, ce disque ne vous transportera pas au septième ciel ni dans des contrées inexplorées et exotiques. Et ce n'est pas d'âme qu'il manque, loin de là. La seule chose qu'on pourrait reprocher à Bonobo, pour être honnête, c'est d'être trop sage. La folie, les trippes, l'aventure. Tout ce qu'on est en droit d'espérer d'un grand disque. Il est quelque part frustrant qu'un artiste en pleine possession de ses moyens se contente d'améliorer ce qu'il sait déjà faire. Et c'est le cas ici. Peut-être le dépassement de soi est ce qu'il manque à Simon Green pour produire, non plus de très bons disques, mais des disques intemporels.


Chroniqué par Rafiralfiro
le 07/12/2006

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