Accueil | dMute

Roswell Rudd

: Blown Bone



sortie : 2006
label : Emanem
style : Jazz

achat/téléchargement

Tracklist :
01/ It’s Happening
02/ Blues for the Planet Earth
03/ You Blew It
04/ Long Hope
05/ Blown Bone
06/ Clement Blues
07/ Street Walking
08/ Bethesda Fountain

Longtemps partenaire de Steve Lacy, avec lequel il se pencha sur les compositions de Monk, le tromboniste Roswell Rudd a suivi comme lui un des chemins qui mène à un jazz exigeant. Florilège au casting de choix, Blown Bone présente huit enregistrements, issus de trois sessions différentes, pour mieux illustrer l’évidence.

Si Long Hope - morceau enregistré en 1967 sous la direction d’un Rudd passé au piano - est une progression romantique brouillonne, alourdie encore par les interventions à l’alto du saxophoniste Robin Kenyatta, les autres titres – enregistrés, eux, en 1976 – parlent davantage en faveur du leader. Cette année là, deux jours de mars  auront permis au tromboniste de conduire avec grâce un nonette puis un sextette.

Mêlant d’abord en grande formation les dissonances du saxophone de Lacy aux divagations de Louisiana Red à la guitare électrique (Blown Bone), Rudd donne ensuite dans un blues caricatural avant de servir, avec plus de réussite, une danse lasse gonflée par la clarinette de Kenny Davern, puis une impression afro-cubaine portée par le bata drum de Jordan Steckel: Bethesda Fountain tirant son épingle du jeu grâce à la qualité de ses solos (signés Lacy et Davern, notamment).

En sextette, le résultat est plus soigné encore. Intéressé toujours par les ruptures stylistiques, Rudd décide de confectionner un bop étrange qui combine les interventions à étages de Lacy, le jeu éclairé du trompettiste Enrico Rava et le sien propre, évoluant sans attache ou citant It could happen to You (It’s Happening). Pour décider ensuite d’une chanson plus anecdotique – voix de Sheila Jordan déposée sur la divagations des instruments – avant de concevoir un free ravageur lancé par la batterie de Paul Motian bientôt abandonné pour un jazz vocal (Sheila Jordan, toujours) au swing plus que décadent (You Blew It).

Allant voir partout, Rudd éprouve ses talents et capacités d’arrangeur. Avec quelques maladresses, parfois. Mais celles-ci ne peuvent pas grand-chose face à la lucidité créatrice de musiciens de la taille de Lacy, Motian, Rava, Davern, et de Rudd lui-même.



Chroniqué par Grisli
le 03/12/2006

Partager cet article :





0 commentaire
Laissez un commentaire
Nom (obligatoire)
Mail (ne sera pas publié) (obligatoire)
Site web (facultatif) Recopier le code ci-dessous (obligatoire)



dim. 14/04 - Chronique
Drahla - Angeltape
mar. 09/04 - Reportage
Autechre @ Le Trianon - 06-04-2024
dim. 07/04 - Blog
Dinoh - Deuxième Premier
ven. 05/04 - Blog
Hannah Miette - Hannah Miette
ven. 29/03 - Chronique
Rank-O - Monument Movement
jeu. 28/03 - Chronique
Halo Maud - Celebrate
mar. 26/03 - Chronique
Daudi Matsiko - The King Of Misery
 newsletter : 
ok





Equipe/Contact  |  Partenaires  |  Présentation  |  Crédits  |  Newsletters