Justine Electra présente son tout premier album
Soft Rock, sous des lettres dorées et emballé sous un rose des plus fushia. A priori une bonne raison de ne pas s’en approcher, sauf si on ose par curiosité découvrir l’univers décalé qui s’y cache. Si par bonheur vous avez osé, ça ne sera pas un détour inutile et vous en sortirez peut-être même avec quelques ballades en tête qui ne vous quitteront pas. Cette jeune berlinoise d’origine australienne accompagnée par sa guitare vous baladera de chanson en chanson, reprenant et détournant avec habileté des répertoires musicaux qui nous ont déjà collé à la peau. Son premier titre nous révèle son influence trip-hop inspirée par
Tarwater dans une chanson pas déplaisante mais là, pas encore de surprise. On passe au suivant, pour être frappé par l’originalité de
killalady empruntant les rythmiques d’un morceau R'n'B dans un registre guitare/voix entraînant. On découvrira un folk sensible soutenu par sa voix conservée dans une belle neutralité dans M
y Best Friend. Une innocente balade piano avec
Mom Dad Mi Mom.
Justine Electra marchera même sur un B
lues Reds dont elle décrira parfaitement la tonalité. Des colorations musicales variées s’enchaîneront avec cohérence comme une recette qui contiendrait le bon dosage et la bonne saveur d’une grande variété d’ingrédients. On ne peut daigner son incroyable sens du rythme dans ce premier essai, même si cet album ne nous marquera pas considérablement. On attendra justement plus impatiemment la suite.
Chroniqué par
TiNemFou
le 10/11/2006