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Arpanet

: Inertial Frame



sortie : 2006
label : Record Makers
style : Electro

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Tracklist :
01/Universe Oscillation
02/GroBvater Paradoxon
03/Axis of rotation
04/Infinite Density
05/Zero Volume
06/Twin Paradox
07/No Boundry Condition
08/Schwarzchild Radius
09/Event Horizon
10/Chandrasekhars Limit
11/Ergosphere
12/Lorentz Contraction

Après les réseaux nomades (Wireless Internet, 2002) c'est une série d'idées crypto-scientifiques qui sert de prétexte théorique plus ou moins tangible au nouveau disque du machiavélique Gerald "Henrich Müller" Donald. Mais laissons de côté l'algèbre, il n'est pas nécessaire de prétendre à un QI supérieur à 130 pour sentir son sang se glacer à l'écoute d'Inertial Frame.

Apparente simplicité et menace latente y hantent partout les patterns évanescentes, de l'atmosphère de dérive en laboratoire de Twin Paradox ou Lorentz Contraction aux mélodies d'une pureté fascinante, irrémédiablement vicieuses des classiques instantanés Axis of rotation, No Boundry Condition ou Infinite Density. Des titres comme Zero Volume ou Schwarzchild Radius communiquent toute l'angoisse et l'ambiguité qui se cache dans les sonorités old school.

Les sonorités sont trompeuses, les sinusoïdes portent avec elles leur marge d'erreur, c'est à dire leur aspect sinon humain, tout du moins organique et rassurant jusque dans leur noirceur. Mais il y a en même temps cette rigueur terrifiante de leur répétition, artificielle à l'extrême. A la fois mutantes, créatrices de sentiments (mélancolie, nostalgie, paranoia) et fondamentalement étrangères à notre humanité, ces fréquences venues d'ailleurs rampent avec obstination entre nos neurones alarmés. Entre inhumanité de l'électronique et instabilité de l'éléctricité, elles sont le produit de forces que nous croyons maitriser, mais dont la puissance reste mystérieuse, à l'image de l'intense Gravitational Lense, variation maléfique de Kraftwerk qui part en déroute.

Radicalement électro, code source et ADN, Inertial Frame est une surface musicale traitre et en partie abstraite, à la fois orage d'une linéarité perverse, et miroir d'une inquiétude glaçante. Austères comme la technologie dont elles sont constituées, monstrueuses comme l'inspiration qu'elles sucitent, les machines s'y révèlent sous leur aspect définitivement crépusculaire.

Chroniqué par Guillaume
le 27/10/2006

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