Deuxième album de
Pit Er Pat,
Pyramids confirme les qualités indéniables du trio. De celles, peu répandues chez les groupes pop, capables de bâtir une identité véritable.
Commencé sur le rythme d’une ballade rehaussée d’inserts hybrides (
Brain Monster), l’album n’arrêtera pas de faire défiler les morceaux différents et les décisions surprenantes : folk déglingué sur programmations déraillant (
Seasick), pop aux charmes tenant de l’évidence (
Solstice), comptines angoissées (
Moon Angel,
Baby’s Fist) ou instrumentaux atmosphériques (
Rain Clouds).
Ailleurs, les morceaux peuvent avancer quelques influences :
The Faith’ Healers, au son de complaintes crachantes telles que
Swamp ou
Pyramid ;
Broadcast, lorsque le trio donne dans une pop électroacoustique en équilibre précaire (
Time Monster) ; ou encore
Electrelane, sur
No Money = No Friend.
De pop peu rassurante – les imperfections, feintes ou non, de l’interprétation en rajoutant -,
Pyramids est un disque radieux. Célébrant le genre de féerie jamais loin du cauchemar, et musique qui interdira toujours à ses compositeurs - parce que trop raffinés - d’en tirer profit dans la réalité.
Chroniqué par
Grisli
le 09/10/2006