Utile ou pas, de dire que la rencontre entre
Frode Gjerstad et
Peter Brötzmann est celle de l’anti-concession défendue par 2 des plus radicaux jazzmen européens ? Indispensable, en tout cas, l’écoute de
Soria Moria.
Usant de clarinettes diverses (de la basse au tarogato), les deux hommes improvisent quelques pièces tourmentées – soutenues (
Riaso Riamo) ou lâches (
Gjerstad évoluant calmement sur les aigus de
Brötzmann sur
Orias Oriam). Capable de sonorités peu communes, le duo progresse au son d’harmoniques ténues et de parallèles (
Asori Amori), d’un concours d’aigus ailleurs (
Lasor Lamor).
Oeuvrant en faveur des contrastes,
Gjerstad et
Brötzmann opposent les aigus de l’un aux graves de l’autre (
Moria Soria), les lignes claire et éraillée (
Airos Airom), enfin, l’expérimentation (
Riaso Riamo) à la mélodie sûre (
Amor Iasoi). En tout, de quoi tenir une cinquantaine de minutes, sans que ne s’installe jamais la monotonie. Si ce n’est celle, impromptue, d’oreilles sifflant soudain.
Chroniqué par
Grisli
le 28/09/2006
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