Fondé en 1995 par
Frode Gjerstad et le contrebassiste
Nick Stephens,
Calling Signals – ensemble qui aura compté parmi ses membres
Paul Rutherford ou
Louis Moholo– improvisait encore récemment et interrogeait les possibilités de cohabitation entre clarinettes, contrebasse, batterie et accordéon.
S’occupant d’abord de tendre la toile de fond des débuts de
Dreams, l’accordéoniste
Eivin One Pedersen, gagné aussi par la ferveur, ne cesse de prendre du galon. Seul instrument à servir un rien de mélodie, il pourra canaliser les intentions insaisissables du quartette (
Dreams In Dreams In) ou servir une soul empreinte de folk (
Dreams In Dreams In Dreams).
C’est que
Gjerstad laisse beaucoup de place à
Pedersen, lorsqu’il ne distribue pas des phrases furtives sur un rythme langoureux (
Dreams In) ou ne propose de jolies trouvailles décidant d’arrangements sur l’instant (la lente chute des corps et instruments, sur
Dreams In Dreams).
Saluer, enfin, l’assurance de la section rythmique:
Stephens, capable de pizzicatos aussi frénétiques que discrets ;
Paal Nilssen Love, à la batterie, auteur d’élans denses et concis, qui n’en finissent pas de proposer les éclairages différents. Pour parfaire l’inspiration d’un quartette inédit autant que convaincant.
Chroniqué par
Grisli
le 18/09/2006