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Looking For John G

: Rosse



sortie : 2006
label : Distile Records
style : Post-Hardcore

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Tracklist :
01/ axis of love
02/ boredowm in slow motion
03/ paw paw paw
04/ derrabas
05/ sounds like in inverness
06/ poney D


Ça commence bien, voire très bien. D’autant qu’un titre comme “axis of love”, c’est un bon titre, de ceux qui donnent envie d’écouter ce qu’ils nomment sans avoir la moindre idée de ce à quoi ça peut bien ressembler. Et puis, au bout de 25 minutes – le temps que dure le disque – tu as la tête comme – je ne sais pas moi – une pastèque explosée contre un mur blanc. C’est ça. Mal, ça fait mal, mais vraiment. Mal. Pas exactement l’axe du mal, puisque c’est l’axe de l’amour, mais quand même : c’est de l’amour vache.

D’ailleurs, à l’évidence, c’est de là que vient le titre de ce premier EP de Looking for John G : Rosse. De cet effet que produit immanquablement la musique du groupe sur qui l’écoute. Ça t’explose à la tête. Ça t’explose la tête. Plaisanterie rosse du groupe – le mot n’est pas mal choisi – comme un terroriste qui avertirait : “Il y a une bombe. L’immeuble va exploser. Surtout ne sortez pas. Sinon je fais exploser l’immeuble”. Évidemment, personne ne sort. Il fait exploser l’immeuble, évidemment. Sauf qu’ici ce qui se passe est bien plus intéressant puisque l’explosion – qui a bien lieu – est esthétique.

Frayant à grands coups de poings leur chemin à la recherche de John G – ne cherche pas à savoir qui c’est de peur t’en prendre encore une – paw paw paw – droite gauche direct au menton droite gauche uppercut – paw paw paw – au moment où tu crois que tu peux t’en tirer à bon compte, te reposer dans les cordes, ça déboule comme Mike Tyson pour t’arracher l’oreille à pleines dents.

Aussi, disons-le franchement, à ce rythme-là, on s’épuise rapidement. C’est la force et le défaut du disque : court et concentré sur lui-même. Mais, Looking for John G, ruant et hurlant, entraîne finalement, malgré les lambeaux de tes oreilles qui maintenant ruissellent, bouts de chair rouge sur ton mur blanc – on se croirait presque dans Reservoir Dogs – les disques Distile avec eux, à moins que ce ne soit l’inverse.


Chroniqué par Jérôme Orsoni
le 14/09/2006

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