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Triple Burner

: Triple Burner



sortie : 2006
label : Madrona Records
style : Post-rock / folk

achat/téléchargement

Tracklist :
1/ Kelvin Says
2/ The Wherewithal
3/ Roundabout
4/ Bride of Bad Attitude
5/ Wall Socket Protector
6/ The Pulse of Parc Ex
7/ Regresso

Les artistes indépendants canadiens ont un certain mérite, celui de remettre en cause sans cesse les définitions de style, mérite qui leur permet d’atteindre une richesse d’exploration musicale au sein même de ce qu’on pourrait qualifier de déjà épuisé et passé… Ce « début » de Triple Burner, sorti chez Mardona, s'enracine dans la folk de la Nouvelle Orléans pour dévoiler à quel point le post-rock a besoin de s'implanter dans des sentiers apparemment déjà parcourus pour se réaliser.

Loin de se résumer à une recherche intellectualiste, et de se réduire à GY!BE ou tout autre groupe mythique de post-rock outre-atlantique, l’album éponyme du duo semble une déferlante d’instinct et de rythme, un hommage au jeu le plus spontané, qui permet le mieux de se délivrer des qualifications et des étiquettes. Le jeu de guitare de Harris Newman, qui se révèle au fur et à mesure des morceaux toujours plus en hommage à John Fahey, agréablement primitif, au sens positif du terme, trouve une vigueur inédite au sein de l’ambiance expérimentale des rythmes proposés par Bruce Cawdron, alliant les rythmiques tribales aux expérimentations sonores, dans les hautes et basses fréquences, notamment dans l’intro de l’album, très spatiale et hypnotisante.

Grâce à ce jeu de guitare fidèle à ses maîtres, et grâce à l’ambiance toujours inédite qui l’accompagne, aux sons variés, allant du Glockenspiel aux cymbales inventives, cet album surprend à chaque titre, arborant tour à tour une dimension bluesy, dansante, extrêmement typée, voire ethnique, puis des dissonances extatiques, des étirements, des crescendos surprenants, le tout suivant une sorte de respiration séculaire, et pourtant toujours aussi nouvelle que chaque nouvelle bouffée d’air qu’on saisit là, à l’écoute.

C’est donc dans une ambiance renouvelée que se dévoile la frénésie du jeu de Harris Newman, un contexte nouveau, une créativité ardente, celle de Bruce Cawdron et de son expérience « découvreuse », ce qui fait que cet album est tout sauf un album de folk.


Chroniqué par Lou
le 19/07/2006

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