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The Samuel Jackson Five

: Easily misunderstood



sortie : 2005
label : Honest Abe Records
style : Post-rock

Tracklist :
01/ Skinflick rehearsal
02/ If you show off the milk, who's gonna buy the cow?
03/ Easily misunderstood
04/ Charlie Foxtrot Queen
05/ Person most likely to enjoy the taste of human flesh
06/ Unimog
07/ No name
08/ Song for Sarah
09/ Psycho Derelic

Au moment même où se termine Britney Spears 4 president — alors que je découvre le premier album du groupe (Same same but different) avec deux ans de retard — je me dis que ce n’est pas possible d’aller plus loin. The Samuel Jackson Five vient de s’offrir un ultime tour de piste sur un dancefloor déjanté sur Hollywood Boulevard dans leurs rêves sur un rythme impossible sur une mélodie dont il s’avèrera rapidement qu’ils en ont le secret en final d’un disque imprévisible.

Un peu moins que son successeur, peut-être. Car, si l’on écoute ce dernier titre et Easily misunderstood dans la foulée, on s’aperçoit de la capacité du groupe à se renouveler tout en maintenant une certaine homogénéité sonore. Et à s’offrir des espaces de liberté rares : mélodies moins submergées que relevées par la saturation d’accords de guitares lâchés (Easily misunderstood) — riffs métalliques à la limite de l’absurdité pour rompre avec la monotonie d’une mélodie de piano électrique forcément mélancolique (No name, Song for Sarah) — passage free et bruitiste qui ne semble avoir d’autre motivation que de réduire à néant toute idée de structure (Person most likely to enjoy the taste of human flesh) — riff complexe qui émerge d’une zone musicale éthérée pour retourner ensuite à sa douceur première (Unimog).

Autant de motifs qui feraient de Easily Misunderstood un disque indispensable si quelques faiblesses — certes mineures — dans l’exécution et certaines facilités dans l’usage récurrent du violoncelle — alors qu’il était absent du premier album sur lequel prévalaient des claviers bien plus riches — ne venaient ternir la bonne image de lui-même que le groupe commençait à dessiner.

The Samuel Jackson Five n’est donc certainement pas le meilleur groupe du moment. Toutefois il montre dans ses réussites à quel point le “post-rock”, genre indéfini, presque neutre tant il semble être protéiforme, gagne à s’éloigner de ses modèles fondateurs que sont Slint, Mogwai et GY!BE. S’en éloigner ne signifie pas rompre, mais les tenir en respect dans une distance critique. Lorsque The Samuel Jackson Five tient cette distance, il n’a pas à rougir d’éventuelles comparaisons, elles n’en soulignent que mieux sa différence et son originalité.


Chroniqué par Jérôme Orsoni
le 12/07/2006

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