Il n'y a parfois pas grand-chose à dire. Non pas que tout soit déjà dit, non pas qu'il n'y ait rien d'intéressant à dire, mais juste qu'il paraît vain de dire quoique ce soit d'une musique qui parle d'elle-même. S'il faut attribuer un talent à Guillaume de Chirac, l'homme qui se cache derrière le projet
Landscape, c'est ce don pour l'évidence. Rien ne heurte sur
One. Tout paraît simple, comme écrit depuis longtemps pour pénétrer l'oreille.
Evidemment, l'ancien claviériste de
The Misadventures of n'innove pas avec ce premier album solo. Les langoureuses mélopées de synthé et de piano, les fines boucles entêtantes de guitare et les rythmiques complexes de batterie ont déjà été entendues ici et là chez
Godspeed You! Black Emperor,
Sigur Rós ou
Mogwai et plus généralement dans le champ du post-rock. Mais le Français a pour lui de les colorer d'une teinte propre, de leur offrir une parcelle de sa propre vie.
One est un recueil de compositions aériennes, hautement atmosphériques, où les voix ne s'affirment jamais en tant que telles mais se font entendre comme les échos de lointains appels lancés depuis on ne sait où, quelque part perdu dans ce vaste paysage, morne, que survole, parfois avec une lenteur mélancolique, parfois avec une vélocité rageuse, souvent avec un certain brio, la musique de
Landscape.
Chroniqué par
dfghfgh
le 01/06/2006
