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Feu Thérèse

: Feu Thérèse



sortie : 2006
label : Constellation
style : Post-rock

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Tracklist :
1/ Ferrari en feu
2/ Mademoiselle gentleman
3/ Tu n'avais qu'une oreille
4/ l'homme avec coeur avec elle
5/ Ce n'est pas les jardins du Luxembourg

Dans la droite lignée de Fly Pan Am
et de Godspeed You! Black Emperor
, Feu Thérèse étonne, et subjugue. A tel point qu’ils frisent l’inaccessible, à l’écoute. Ce premier album pour le moins « expérimental » appelle autant la critique que l’encensement du « nouveau », c’est selon.

Ce premier album du groupe formé en 2004, à Montréal, dont les lives électrisent de manière mémorable, fait prendre à tous les instruments utilisés une forme nouvelle, au sein d’une surprenante tentative de chaos. Le guitariste, Jonathan Parant, est membre des Fly Pan Am. Mais cette continuité avec des groupes aussi audacieux que ceux que j’ai cités au début semble se heurter à une certaine difficulté à réellement synthétiser toutes ses influences. A l’écoute de Feu Thérèse, il semble que quelque chose encore soit livré sous la forme d’un exercice, et non pas d’une élaboration achevée. On reconnaît des ambiances et des tours déjà épuisés, et quelque chose à l’écoute de « L’homme avec cœur avec elle », fait que le bond en arrière est presque inévitable. Le traitement des voix, saturées à souhait, qui deviennent de nouveaux instruments aux sonorités inédites et très variées, plutôt que les supports d’une expression supplémentaire dans le morceau – ce qui oriente vers l’originalité – se heurte à une ambiance déjà trop exploitée. Au sein même des morceaux, le hiatus entre nouveauté et reproduction est trop fort, et on ne sait pas vraiment où veut nous mener Feu Thérèse. Cependant, les transitions, les ruptures dans ce même morceau, permettent d’apprécier peu à peu l’univers de Feu Thérèse comme un monde bien à eux, où les sons et les notes se mêlent dans une évocation tour à tour chaotique et imagée. Enfin, la longue composition habilement structurée de « Ce n’est pas les jardins du Luxembourg », permet de justifer l’hommage à Luc Ferrari, qu’on aura peut être mal compris au départ, tant la volonté de désordre dans les précédentes compositions jure avec la rigueur ostentatoire du travail de ce compositeur français.

C’est peut-être justement en tournant et retournant ses influences dans tous les sens, et aussi dans le sens inverse, qu’on atteint peu à peu la maturité. Ce qui laisse de bons espoirs quant à l’avenir de ce groupe aux accents assez avant-gardistes pour se défaire de leurs influences, peut-être trop révélées par moments.


Chroniqué par Lou
le 14/05/2006

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