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The Earlies

: These Were the Earlies



sortie : 2006
label : Secretly Canadian
style : Pop

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Tracklist :
01/ The Beginning
02/ One of Us Is Dead
03/ Wayward Song
04/ Slow Man's Dream
05/ 25 Easy Pieces
06/ Morning Wonder
07/ The Devil's Country (Full Version)
08/ Song For # 3
09/ Lows
10/ Bring It Back Again
11/ Dead Birds

Il ne faut pas chercher très longtemps pour découvrir de quelles influences s'est nourri l'univers musical de The Earlies. Rien n'a été fait ici pour les dissimuler. Au contraire, elles sont brandies fièrement, comme un étendard éclatant et, à défaut de sauter aux yeux, elles éblouissent les oreilles dès les premières secondes de These Were the Earlies. On ne peut que songer immédiatement aux pop songs dorées de Mercury Rev, le chant de Brandon Carr se rapprochant indéniablement de celui de Jonathan Danahue. Ce même "néo-psychédélisme" qui irradie vos platines depuis le brillant Deserter's Song et qui, même si le halo s'est terni progressivement dans des productions postérieures, conserve sa nitescence originelle.

Dès leur premier album, sorte de compilation de leurs premiers singles autoproduits et de leurs maxis sortis sur le label Names, The Earlies voit grand. L'instrumentation est riche et fastueuse, se donnant par moments des airs d'orchestre symphonique lorsqu'elle réunit violons, cors, flûtes et hautbois. Le quatuor lui laisse de larges espaces pour se déployer, s'étendre, exprimer tous ses possibles. Cette ampleur n'a d'égale que la complexité des compositions, qui, habillées d'électronique – quand elles ne sont pas entièrement façonnées par les machines (Slow Man's Dream) –, fourmillent de détails, de samples, de notes esseulées mais jamais perdues, de mille instants qui se recouvrent (One of Us Is Dead, Wayward Song, 25 Easy Pieces).

Malgré l'imposant travail de la machinerie, These Were the Earlies ne reste pas rivé au sol très longtemps. Allant crescendo, les morceaux n'attendent que le renfort de claviers cosmiques et de choeurs aériens en boucle pour décoller et planer (Morning Wonder). Au coeur de l'album, ces réitérations hypnotiques hésitent entre le rock progressif et le krautrock, entre le Pink Floyd du début des années soixante-dix et le Kraftwerk de la fin de la décennie. Une chose est sûre la musique de The Earlies prend racine dans les seventies. Rien d'étonnant alors d'entendre aux travers de ces arrangements l'onirisme en apesanteur de Spiritualized ou l'électronique pop et cool de Air (Lows).

Il serait vain de cacher son enthousiasme et stupide de bouder son plaisir. These Were the Earlies impressionne par la puissance qui se dégage de cette musique et par l'excellence avec laquelle ses auteurs manipulent des références archibalisées sans tomber dans le plagiat. On attend la suite.

Chroniqué par dfghfgh
le 12/05/2006

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