Le voilà enfin, cet album de
Debmaster. Dévoilé au «grand public» via la compilation maison d’Hip Notik Records mais déjà largement connu des nerds de France et de Navarre, l’angevin effectue une entrée remarquée, dévoilant l’étendue de ses influences musicales au long des 15 pistes qui composent l’album.
Monster Zoo, repaire de freaks mutants se nourrissant de breaks furieux, d’electro-hip hop ou de sauce 8-bit, est cet endroit où
dDamage,
Carpenter,
Ra et
MF Doom viennent en toute quiétude se ressourcer, véritable havre de guerre au cœur de la ville. Les cages sont grandes ouvertes,
Existereo, Bleubird, Subtitle, Curse ov Dialect, …, éminents spécimens de Mc’s singuliers adeptes du flow tendu et du verbe acide, déambulent en toute liberté.
Le gardien de ce lieu atypique en connaît les moindres recoins, les espaces sombres et reclus (
March of the monsters), les places nettes (
Xplode) ou les coins au soleil (
Fashion in hell).
Donkishot, échappé de son enclos pour se joindre à une séance de brainstorming chez Endemol (
Asile story), livre un numéro impeccable tandis que
Inoe Oner et
Sach se retirent sous les acclamations (méritées) du public (
Digi (2020)). La visite des lieux passe même, l’espace d’un instant, devant un spectacle electro-pop (
Jenny), sourire goguenard aux lèvres …
Furieusement hip hop, foncièrement électronique, le résultat de cette visite est inévitable : l’achat express d’une carte de membre pour revenir chaque dimanche matin admirer ce
Monster Zoo et les énergumènes qui le peuplent.
Chroniqué par
Oropher
le 01/02/2006