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Sweek

: The Unbelievable Cinematic Crash



sortie : 2005
label : Carte Postale
style : Post Rock

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Tracklist :
01/ Thanx for Sundays (nothing to do with any god!)
02/ Tequilla fitness club
03/ Tears of happiness
04/ Iki
05/ A dead sleeping forest
06/ Trust me

Avec leur premier album The Shooting Star’s Sigh Sweek s’étaient imposés comme le meilleur générique à Godspeed You Black Emperor disponible sur le marché. Une formule réussie alliant la puissance du rock au lyrisme des cordes. Une recette efficace, bien que manquant parfois d’originalité.

Avec The Unbelievable Cinematic Crash le groupe prouve une nouvelle fois son savoir-faire, tout en s’éloignant des sentiers battus montréalais. Bien sûr Sweek proposent à nouveau une formule post-rock revendiquée, dans laquelle on reconnaît la force du collectif de l’Hotel-2-Tango ou l’orfèvrerie mélodique des cousins Texans d’Explosions in the Sky. Mais pas seulement.

Grâce à quelques featurings bien inspirés, Sweek transforment leur musique, la transportent vers d’autres horizons. Parmi ces invités, on repère un nom connu. Celui de Han Stubbe, clarinettiste d’un autre formidable groupe belge, DAAU. Il insuffle ses inspirations klezmer avec parcimonie, façonnant un mélange idéal à la puissance imparable. Tequilla fitness club dérape ainsi en milieu de course dans un chaos suspendu, où les cordes et la clarinette esquissent des espaces dissonants. Mais la clarinette n’est pas la seule nouveauté de cet album. Plus tôt sur ce même morceau, une harpe maligne fait aussi son apparition. Et mieux encore, une trompette westernienne en diable emmène la mélodie vers le soleil. Celui-là même qui guide les destinées de Calexico.

Ces diverses variations n’empêchent pas pourtant le spectre de Godspeed You Black Emperor de rôder sur ces compositions. Et toujours avec la même réussite. Thanx for Sundays (nothing to do with any god!) renvoie ainsi aux meilleurs morceaux du groupe, s’imposant comme un parfait remède contre la nostalgie. Ailleurs, un titre ambient comme Tears of happiness rappelle les travaux de Sigur Rós, de même que Iki. Mais la franchise des cordes éloigne ce dernier titre des paysages éthérés de l’Islande. Un surplus d’acoustique renforce la musique de Sweek, lui permettant d’éviter les écueils d’une formule maintes fois entendue.

Enfin, ce second album tranche surtout par le refus d’une mélancolie unanime. Les cuivres cités plus tôt ou la seconde partie aux rythmiques saccadées de Iki rompent avec la tentation d’une tristesse trop monotone. Quant à l’ultime piste Trust me les écarts du violon lui dictent un esprit festif réussi, où mélodie traditionnelle et rock revendiqué apprennent à danser sans fausse note.

Sans renier leurs aspirations montréalaises, Sweek prennent le risque de confronter leur musique à d’autres univers, comme pour donner plus de champ à leur regard. Un choix courageux qui se solde par une belle réussite, pour un album plus original que son prédécesseur, plus lumineux aussi. Avec The Cinematic Unbelievable Crash Sweek s’affirment comme une formation à part entière.

Chroniqué par Christophe
le 19/12/2005

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