« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Le vieil adage semble une nouvelle fois se vérifier.
Passarani ou
Tepr avait fléché le terrain mais c’est
Francesco de Bellis (sous pseudo
Francisco) qui enfonce aujourd’hui le clou. Qu’on se le dise, l’italo-disco revient aujourd’hui « en force », enrichie du meilleur de l’électronique actuelle, minimaliste ou chargée à bloc, testostérone et système pileux en pôle position.
S’essayant enfin à une carrière solo sur LP, après 6 maxis qu’il reprend en partie ici (parus sur Nature et Pigna) et nombre de productions en duo (les projets
Mat101 et
Jolly Music),
Francisco réussit le pari peu probable de marier une approche que beaucoup nommerait kitsch et une relecture actuelle de la dance music. Balayant d’un revers de main négligé les a priori sur bon et mauvais goût, sur « ce qui se fait ou pas », le nouvel étalon italien tutoie
Moroder et
Digital Emotion,
Ferenc ou
Metro Area, et avec le sourire s’il vous plaît.
Les claviers criards et les basslines redondantes se conjuguent aux classiques house pour mieux te scotcher sur la piste, bras en l’air, t’incitant à hurler ton amour à qui veut l’entendre (
Big Love (Mega Love)) ou à montrer la voie (
Disco Way) aux néophytes. Le romain sait également placer ici ou là le track qui te permettra de reprendre tes esprits et de vérifier une ultime fois la bonne tenue de ta coupe de cheveux (
Filmissimo,
Soul Song). Sans jamais verser dans le grandiloquent ni dans la démonstration forcée,
Francisco a su capter parfaitement l’air du temps pour nous gratifier d’un album au groove pénétrant (
80 Voglia) et à l’énergie communicative.
Pour Noël, fais la place dans l’appart’ : ta copine va adorer te voir danser chemise ouverte.
Chroniqué par
Oropher
le 09/12/2005
