Sous les auspices de
Frans de Waard, une artiste hollandaise adepte de techno (
Natalie Bruys, sous le nom de
Kodi) rencontre une figure du rock bruitiste de ses compatriotes (
Lukas Simonis, sous le nom de
Pausa).
Dès le départ, les influences éloignées convergent : une mini rythmique électronique accueille des interventions brutes de guitare électrique (
Laatbloeier), des collages supportent la rugosité de voix trafiquées (
Boswachter). Aux métronomes digitaux font face quelques prises enregistrées d’atmosphères urbaines (
Knutselvriend,
De zwarte Zwaan).
Dissociées, les préférences des deux musiciens jouent au mieux des contrastes - donnant dans la mélodie japonisante bancale (
Flashy Toilet) ou dans la progression bruitiste chargée de basses (
Leef je leven) -, ou s’avalent l’une l’autre, à tour de rôle : pratiquant une dance music décalée au son d’un banjo répétitif (
Moment ultime), crachant ensuite, après les avoir digérées, les sonorités grinçantes d’un oud samplé sur l’instant (
Pausapowop).
Le long de 10 collages musicaux élaborés sous crachin,
In One Week And New Toys To Play aura persuadé qu’un dialogue de compatriotes rendus presque étrangers par la différence de leurs expériences pouvait élaborer en musique un pacte fantasque, et assurer ainsi la paix civile.
Chroniqué par
Grisli
le 07/12/2005