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Friends Of Dean Martinez

: Lost Horizon



sortie : 2005
label : Glitterhouse Records
style : Rock instrumental

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Tracklist :
01/ Landfall
02/ Dawn
03/ Heart of darkness
04/ Somewhere over the waves
05/ All in the golden afternoon
06/ Two hundred miles
07/ Hidden out of sight
08/ Dusk
09/ Departure

On n'avait pas eu encore l’occasion de se pencher sur la discographie plutôt conséquente (une dizaine d’albums en 10 ans) de ce trio originaire de Tucson en Arizona, formé autour de l’ex- steel guitariste de Giant Sand Bilm Helm. C’est donc avec une naïve fraîcheur que l’on découvre ce Lost Horizon, qui fait suite au très bon (paraît-il) Random Harvest.

Les guitares, tour à tour lentes ou urgentes, dociles ou impétueuses, sont à l’honneur sur Lost Horizon, qui donne le ton d’emblée sur le superbe morceau d’ouverture : les sonorités saturées de la guitare d' Elm, d’abord lentes et pesantes, dessinent dans l’air des arabesques de premier plan qui gagnent bientôt en s’accélérant une intensité d’expression qui ravit notre attention pour ne plus la lâcher, nous baladant au gré de ses mouvements, soulignés en retrait par une batterie qui fait la part belle aux charleys.
Sur le superbe Dawn, qui lui fait suite, guitare acoustique et steel guitar tissent d’indéfectibles liens, pour un morceau lent et vénéneux laissant errer derrière chaque note un parfum de mélancolie. Le rock de Heart of darkness, tout en souplesse rythmique, déploie une guitare virtuose en cavale contre la mort.
La qualité de cet album réside principalement dans la variété des atmosphères qu’il nous propose, comme si l’on parcourait des paysages changeants, mais toujours inhabités et empreints d’une majesté désertique. Somewhere over the waves et ses roulements de batterie solennels, ses sonorités qui tournoient dans un air figé par la chaleur, rappelle un mythique far west en technicolor.
Si l’on frôle parfois un easy listening un peu grandiloquent (All in the golden afternoon, departure), on demeure assez admiratif de la facilité avec laquelle le rock instrumental de Friends of Dean Martinez réussit à nous tenir en haleine sur la longueur sans faiblir, grâce à la richesse de ces sonorités qui nous enveloppent : ainsi sur Two hundred miles, où arpèges acoustiques et échos de guitare slide se conjuguent avec sérénité, ou encore Hidden out of sight, tout en saturations ondulatoires hypnotiques.

Lost Horizon est une grisante chevauchée fantastique qui vous réchauffera des glaciations de Sigur Ros. A choisir, on abandonnera ainsi volontiers le chant des baleines islandaises pour la dramaturgie brûlante de Lost Horizon.


Chroniqué par Imogen
le 03/12/2005

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