Deux mois après l’
EP, voici enfin le long format signé
Tepr, le bien nommé
Côte Ouest. On y retrouve, sourire aux lèvres, l’ensemble des titres du
29’ til i die (exception faite du
Kreum Kreum remix de RLM) agrémenté de sept autres titres qui, s’ils s’avèrent peut être moins calibrés pour le dancefloor sur l’ensemble, se gorgent du même goût débridé pour une pop-dance-bras-en-l’air déniaisée et volubile.
Dans cette côte toujours plus à l’ouest, vous rencontrerez sans doute Pam et Kelly batifolant avec
Moroder et
Jacques Lu Cont, synthés lumineux et guitar hero dans le coffre (
Ambition as a hellridah). De cette rencontre découle une solution hautement soluble dans le bon goût, relevée à la sauce 80’s, le breton se laissant aller à ses penchants les plus inavouables, de
Kim Wilde à l’Italo dance (
Un accident de voiture,
Deutschland to Italia (1987)). Les références (assumées) pleuvent à tout va et irriguent une terre naturellement fertile, prompte à assimiler le meilleur d’aujourd’hui pour mieux le confronter aux ineffables gimmicks des années paillettes.
Oubliez vos a prioris, ici le kitsch est beau et la boule à facette reine. Atlanta est en Bretagne, ghetto tech et bass music passent en boucle dans les clubs de Landivisiau. Des statues de
Feadz dDamage et
The Hacker ont remplacé les anciens calvaires à la croisée des routes de campagne. Les consoles de jeux sont les amies des musiciens de toute la côte (
8bit love), « le synthé est une arme et on s’en sert » avoue
Frankie Hill. Musique de nerds du grand large, marins de la cybernétique … sourire électronique.
Ta mère est déjà fan.
Chroniqué par
Oropher
le 28/10/2005