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Royksopp

: The Understanding



sortie : 2005
label : Astralwerks
style : Dance / Electro-pop

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Tracklist :
01/Triumphant
02/Only This Moment
03/49 Percent
04/Sombre Detune
05/Follow My Ruin
06/Beautiful Day Without You
07/What Else Is There?
08/Circuit Breaker
09/Alpha Male
10/Someone Like Me
11/Dead To The World
12/Tristesse Globale

Qu’il n’y ait pas de malentendu (misunderstanding) : de Melody Am, Röyksopp a gardé l'emphase épique et gentiment ringarde, qui menace dès l'intro Triumphant et ses accords un peu béats, plutôt amiables. Pâtissiers débonnaires, voire démagogues, ils servent avec The Understanding une sorte de générique général, challenge d'euro-tout (pop, dance aux réminescences trance et dream), une musique globale et gobable comme un instant-passion Hollywood chewing-gum, enrobé de reverbs outrancières, maquillé d'échos collants.

En quelques titres introductifs les deux compères ne se refusent donc aucun caprice digital, se roulant dans la poudreuse avec le synthé magnifiquement vulgaire de Follow My Ruin, transcendant des daubes potentielles en de véritables tubes factices, et vice-versa. Ce lyrisme tape-à-l’œil fait notamment des merveilles avec les sonorités atmosphériques et les voix superposées du single Only This Moment, et la plasticité mélodique de 49 Percent et Beautiful Day Without You donne naissance à des hymnes pop malhonnêtes, de la musique de douche haut de gamme, à la manière d’un soap opéra orchestré par Ennio Morricone ou d’une énième rediffusion d’ « Amour, Gloire et Beauté » sur la Une.

Le principal problème de ces sons grotesques et sirupeux reste que la vie se déroule majoritairement hors de la salle de bains. Il y a donc de quoi rester sceptique, mais toujours égayé, avec l’énorme course-poursuite Alpha Male, opposant la basse de Ghostbusters aux rayons lumineux de K 2000, avant de noyer le tout avec les pales meurtrières de Supercopter, programmation Ejay à l’appui. Le doute est également à son apogée lorsque, en vrais Magnums au coeur pur, les deux compères adaptent la boîte à musique de No Suprises de Radiohead et terminent sur un court hommage à Richard Clayderman, du Walt Disney plein les oreilles (Dead to the world).

Les références se succèdent, se confondent et repoussent continuellement la formulation d’un avis arrêté sur ce disque trop rose pour être statique et, dans un certain sens, noté. Pourtant, à l’écoute de la seconde piste, le message semble clair : Röyksopp célèbre l’instant, se blottit dans la magie explicite de la pop pour mieux envoûter son auditeur dès la chaleur du soir. Ne refusez pas ce baiser, les plus belles aventures ne durent parfois qu’une nuit, et il vous restera toute la vie pour les regretter.

En écoute sur le site de Röyksopp

Chroniqué par Will Miv Inc.
le 01/07/2005

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