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Ascalaphe

: The Hollander Café (ep)



sortie : 2004
label : Autoproduit
style : Electronica

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Tracklist :
01/ opening
02/ alter ego
03/ cat time
04/ insomnia
05/ merry-go-round
06/ ending

Sorti peu après The hollander café, The hollander café (ep) ne partage aucun titre en commun avec celui-ci. Cependant, ils participent d’un même dessein, celui de narrer la manière dont ce que nous entendons/écoutons peut subsister par la musique et, notamment, par le sample. Si ces deux disques se ressemblent donc dans leur concept, on notera cependant que l’orientalisme d’Ascalaphe est moins présent sur The hollander café (ep) au niveau des voix qu’au niveau des rythmiques. Ainsi, le ep délaisse-t-il largement les beats, les rythmiques étant presque toujours assurées par des samples de percussions orientales (que celles-ci d’ailleurs soient proches, moyennes ou lointaines), à l’exception notable de merry-go-round qui utilise un break de batterie jazzy pour trouver un second souffle.

Mais, il ne s’agit, si j’ose dire, que de détails pour critique en manque d’inspiration. Tous ces détails perdent de leur importance à l’écoute de cette pièce d’un quart d’heure qu’est ending. Pièce incroyable, murmurante et grouillante, c’est une authentique réflexion sur la fin, qui peut être perçue (c’est ainsi que je l’interprète) comme une mise en abyme musicale du film de Francis Ford Coppola : “Apocalypse Now”. Par deux fois au cœur de cette jungle sonore où se croisent, entre autres sons, des extraits de controverse sur l’Apocalypse, des cris de femmes, ou d’autres échos de fantômes, émergent, semblables aux bras d’une rivière, des beats cinglants. Un groove hip-hop, tout d’abord, qui donne à la voix du prédicateur qu’il soutient les intonations d’un MC. Quelques minutes plus tard, et jusqu’au bout, c’est un beat electro qui ronronne, enfle, gagne en intensité et, s’augmentant d’éléments percussifs, finit par darder en petits coups secs et répétitifs. À l’arrière-plan, une complainte se fait entendre puis disparaît progressivement : le temps de la fin est venu.

Qu’on ne s’y trompe pas cependant, le reste de l’album est d’excellente tenue (alter ego et insomnia, notamment, sont de très bons morceaux), il est simplement éclipsé par cette pièce hors du commun qu’est ending. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Ending a tout d’un grand morceau : l’ambition, la richesse, la profondeur et l’accomplissement.

Chroniqué par Jérôme Orsoni
le 06/04/2005

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