Si encore récemment la scène alternative rock belge semblait inexistante – à l’exception notable des talentueux Anversois de
dEUS, dont le quatrième album, successeur du beau
The Ideal Crash, est prévu pour ce printemps, et des Bruxellois de
Venus –, force est de constater qu’elle connaît depuis peu un gain de vitalité prometteur. Après
Ghinzu,
Girls in Hawaii et
Sharko, c’est au tour de
Austin Lace, quintet originaire de Nivelles, de nous proposer ses mélopées enchanteresses.
Même si son enregistrement a pris plus d’un an, la musique de
Easy to Cook, second album des Belges, est à cent lieues des subtiles compositions de la bande de Tom Barman.
Austin Lace privilégie des mélodies simples et accrocheuses, l’évidence et la douceur de la pop plutôt que la rudesse et l’arduité de l’expérimentation, et nous livre douze ballades ensoleillées, tantôt teintées d’électronique (
Wax,
Kill the Bee), tantôt rythmées de guitares électriques (
Telepheric Love), où règnent insouciance et allégresse.
Vous l’aurez compris :
Austin Lace ne propose rien de révolutionnaire. Parfois jazzy (
Accenditally Yours), souvent animé d’une indolence propre à la bossa-nova (
Bossanova),
Easy to Cook est simplement un album extrêmement sympathique, remède imparable à la morosité et à la grisaille sur lequel souffle, quarante ans après sa parution, l'âme du
Pet Sounds des
Beach Boys.
Chroniqué par
dfghfgh
le 19/03/2005