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Son of Clay

: The bird you never were



sortie : 2004
label : Komplott
style : Downtempo / Pop electronica

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Tracklist :
01/ Bring me water or bread
02/ The colour scheme
03/ Forest on paper
04/ Vision thing
05/ Max Kristofer
06/ The rook
07/ I can't make it alone
08/ First snowflakes, then winter fall
09/ So much love I can take


Même si la manœuvre est délicate, les tentatives de réconciliation entre approches digitale et acoustique de la musique ont été nombreuses. Or, le genre connaît peu de chef-d’œuvres. Ayant sorti, il y a deux ans, un premier album résolument électronique sous le nom de Son of Clay, Andreas Bertilsson relève à son tour le défi, construit un rêve d’échappée belle au moyen d’instruments classiques.

Soit, un pont entre électronique et acoustique, long de neuf morceaux, et dont le point de départ (Bring me water or bread) fait obligatoirement référence aux expériences passées (l’album Face takes shape). Mais à partir de sa deuxième plage, on aperçoit les véritables fondations du disque : sous la haute influence de Mark Hollis, Son of Clay s’empare d’une guitare, d’un clavier ou d’une clarinette, pour donner une autre couleur à ses programmations.

Jouant avec les silences et les harmoniques (The colour scheme, The rook), la résonance (Vision thing) ou la répercussion (So much love I can take), les compositions présentées sont autant de séquences sonores, poétiques ou tout simplement évocatrices, transformées, toujours, en chroniques inachevées. L’esquisse, en musique, de compositions au lavis.

Citant parmi ses références Morton Feldman, Bertilsson se fait une habitude de venir bouleverser les lents déploiements : par l’intervention d’instruments qui s’opposent, disputes faites d’arguments brefs et rapidement énoncés (Forest on paper, First snowflakes, then winter fall), ou par les dérangements ludiques d’éléments choisis de musique concrète (Max Kristofer, ou le même First snowflakes, then winter fall).

Plus paisibles, une averse donnée à entendre ou les notes tirées d’un tympanon, qui renforcent l’idée d’une musique impossible à appréhender, d’une fuite de notes aussi implacable que l’est celle du temps. Comme un papier savamment plié, la musique de Son of clay garde l’empreinte du temps passé à la concevoir, et n’est presque que cela.


Chroniqué par Grisli
le 05/01/2005

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