Les jours raccourcissent et le soleil est de plus en plus bas. C’est l’occasion rêvée de vous plonger dans l’univers de
Cottonhead, le troisième album du trio
State River Widening.
Dans la lignée de leurs précédents albums,
Cottonhead est une invitation vers des paysages automnaux, colorés pas la mélancolie du folk. Même si les lignes mélodiques apparaissent limpides, et sonnent tout de suite à l’oreille, la composition de chaque morceau est réalisée minutieusement et de manière riche.
Mais la particularité de ce disque est que chaque morceau reste sensiblement différent de son précédent, tout en explorant un univers commun.
Ainsi, sur
Crown, nous nous laissons guider par la plainte amère des violons sur laquelle résonne les arpèges de marimba (xylophone d’Amérique centrale) et de guitare. Sur
Lowlands, c’est le chant de
Anne Briggs, chanteuse folk des années 1970, qui apporte toute l’authenticité au morceau.
Desertesque est une invitation vers des civilisations inconnues et
Knifegrinder's Song une balade au piano poussée par le bruit du vent et d’un léger roulement de batterie.
Mais, ma préférence revient au morceau
Cottonwood qui démarre calmement, cadencé par les légers claquements de marimba avant de laisser le relais à une batterie bien plus expressive que sur le reste de l’album et libératrice des arpèges de la guitare folk.
Même si cet album ne révolutionne pas le genre,
State River Widening nous offre ici dix morceaux agréables à écouter, véritables voyages automnaux qui auraient pu sans nul doute, figurer sur une bande originale de film.
Chroniqué par
Antoine
le 30/10/2004