Alors que la culture free fait la joie des adolescents boutonneux en mal de sensations fortes, et qu’on commence à voir fleurir d’infâmes daubes soit disant authentiques sponsorisées par tf1 et cod@, et tandis que les gros tekos de l’été ressemblent de plus en plus à des fêtes de la saucisse géante surfliquées, il y a de quoi se faire du mouron, la récupération médiatique n’a définitivement plus de limite.
Pas de méprise, cet
Alcoholic Backstage, premier album de
Dj Japan qui sort chez Audiogenic, n’a ni la prétention d’être un fleuron de l’underground, ni celle d’être représentatif de quoi que ce soit d’authentique, mais dés la première écoute, on peut lui reconnaître au moins une grosse qualité essentielle : ça arrache sévère, passez moi l’expression.
On peut passer assez rapidement sur les deux premiers tracks qui font office de mise en bouche (acidulée) pour arriver au premier attentat sonore de l’album, le bien nommé
Deathcore, qui annonce clairement le parti pris dancefloor de
Dj Japan, et qui balance du gros kick et des basses saturées sans trop se poser de questions. Et ce choix d’une architecture de morceau assez simpliste sera consciencieusement respecté jusqu'à la fin de l’album.
Sur fond de boucherie sonore,
Dj Japan varie néanmoins les ambiances, ne manque pas d’humour, ses samples sentent mauvais la bière et les pistes s’enchaînent dans une frénésie croissante de rigueur. En vrac,
New Dance et son hilarante introduction, les relents acides d’
Alcoholic Backstage ou le sur-amphétaminé
Start The Madness, entre autres.
Fun, simple et efficace,
Alcoholic Backstage est une sortie rafraîchissante qui ne mâche pas ses mots, suffisamment varié pour mériter une écoute attentive, et assez véner pour réveiller un dancefloor endormi, difficile de ne pas être enthousiaste à l’heure ou la hardtek se prépare une place de choix dans les rayons de la fnac…
Chroniqué par
WakMc
le 27/08/2004