Et de quatre ! Après
Dj Food & DK ,
The Herbaliser et
Hexstatic, la série des Solid Steel s’acoquine de nouveau avec un de ces petits génies de l’électronique, le brésilien
Amon Tobin, qui nous délivre ici un set de plus d’une heure enregistré à Melbourne, Australie, lors de la dernière prestation de sa longue tournée (un an et demi), un set où suinte la sueur, l’alcool et les drogues...
Ayant ainsi eu tout le loisir nécessaire pour peaufiner son set, il a alors pu s’adonner à son passe-temps favori, au grand bonheur de nos oreilles avides, au grand malheur de celles de nos voisins : un généreux et furieux mélange de breakbeat, drum’n’bass et autres influences marquées du sceau de la puissance et de l’efficacité.
Grâce au recours à la technologie Final Scratch (deux « fausses » galettes transcrivant un fichier mp3 présent sur le portable : soit le mariage du toucher et de la base de données quasi illimitée) à laquelle il s’adonnait déjà lors de son passage en France… avec plus ou moins de réussite parfois (certains se souviendront des mauvaises expériences où un gros plantage oblige à redémarrer le pc…),
Amon Tobin peut ainsi laisser libre cours à ses fantaisies créatrices les plus soudaines et les plus débridées, l’exemple le plus flagrant de cette nouvelle liberté ainsi acquise étant le
Proper hoodidge-Four ton mantis-Hey blondie condensé en un délirant triptyque ravageur.
Fidèle à ses prestations live, le brésilien frappe fort sans jamais délaisser l’aspect ludique du mix, alternant propres compositions (
Verbal, Marine machines, Couger merkin…), monstres d’efficacité (
AFX –
Remix by AFX,
Dizzee Rascal –
Sittin here,
Danny Breaks -
Science fu part 1 …) et classiques (dixit le maître Tobin) tels que
Suspicious Circumstance -
Completly real ou
Power –
Cuba.
Drum’n’Bass certes mais pas seulement puisque Tobin convoque également le
Velvet Underground,
Tipper ou
Dizzee Rascal (les
Destiny’s Child étaient également de la partie mais ont refusé d’apparaître sur la version enregistrée), dévoilant ainsi les multiples facettes de ses aspirations musicales. Au final, un mix lourd, puissant et destiné à remuer les plus récalcitrants.
Si certains d’entre vous étaient encore à la recherche de l’album à faire tourner en boucle durant l’été pour s’éclater comme des bêtes sur le dancefloor… ne cherchez plus, la réponse est ici.
Chroniqué par
Oropher
le 13/07/2004