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Zoot Woman

: Zoot Woman



sortie : 2003
label : Wall of sound
style : electro clash

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Tracklist :
01/ Grey day
02/ Taken It all
03/ Gem
04/ Hope in the mirror
05/ Snow white
06/ Women wonder
07/ Calmer
08/ Useless anyway
09/ Maybe say
10/ Half full of happiness

Pour les amateurs de clubbing aimant remuer des bras comme un Nono le petit robot et lever les genoux twist and space, Zoot Woman est un groupe composant une musique sur laquelle vous planerez sans aucun doute. Ce groupe britannique, déjà remarqué lors de leur dernier opus intitulé "Living in a magazine" (remarqué notamment par une pochette très éloquante, fesses de femme tendues en arrière), a confirmé le développement de la vague électro-clash il y a quelques temps. L'album éponyme de Zoot Woman reste régulier dans sa composition musicale, ce qui pourrait ennuyer certains auditeurs. Pourtant, cette uniformité de sons et de style eighties electro mélancoliques nous plonge dans un monde futuriste le temps d'un album. En cela, ça vaut le détour.
Ce qui est fort appréciable, ce sont surtout ses sons new wave assaisonnés à la sauce électro du vingt-et-unième siècle, avec un melting-pot de sons acoustiques bien ficelés. Donc, pas kitch du tout. L'autre particularité, c'est la capacité des frères Blake et de Stuart Price alias Jacques Lu Cont des Rythmes Digitales, de transposer merveilleusement des sons proches des The Cure ou des Stranglers. Les fans des groupes cités ci-contre pourront se dire "Ca, c'est du Robert Smith tout craché !" Dans la rubrique "tu bouges ton corps tout en rythme", citons Gem, Half full of happiness ou encore No hope in the mirror (petit coup de coeur d'ailleurs). Des rythmiques clinquantes, des sons cassés net décourageant toute ondulation du corps à la Kool & the Gang. A contrario, certains tracks représentent l'univers inquiétant de Zoot Woman. Parfois empreints d'une certaine morosité soulignée par la langueur vocale de Johnny Blake dans Snow white, ou d'agressivité dans Useless Anyway, ces titres laissent transpirer au maximum le mal-être qui symbolise les Zoot.
Calmer propose en milieu d'album une interlude exclusivement instrumentale. Avec un maximum 80 BpM, ce morceau se caractérise par des drones aquatiques, un instrument à cuivre électronisé, une rythmique "trip-hopesque" ou presque, des sons minimalistes parfois organiques, parfois electro à coups de rayons de laser. La suite de l'album est comme un miroir qui reflète une image plus positive du visage qui était dépeint dans la première partie.

Sinon qu'en est-il du plébiscite médiatique de l'album Zoot Woman, alors même que l'on en fait l'apologie ? Peu de journalistes s'y sont malheureusement intéressés. Il faut dire que Stuart Price a été largement occupé à la sortie de cette production pour s'occuper de la tournée mondiale d'une collègue. Sans faire de polémique, c'est-la-faute-à-Madonna ! Cet album n'a donc pas pu percer comme il se doit, car légèrement relégué au second plan dans le planning de son leader. Nous ne jugerons pas ce choix, tout simplement parce qu'au fond, c'est la qualité de l'album que l'on chronique. Et en guise de conclusion, il constitue une référence essentielle dans le style electro-clash de l'année 2003. Quant au côté parfois gris de cet album, Stuart Price nous dira, citation : "L’esprit torturé et inerte de chacun d’entre nous s’est manifesté sur cet album. Mais nous ne sommes pas si déprimés que ça, probablement parce que nous parvenons à mettre des mots et de la musique sur ces sentiments."



Chroniqué par Lilo
le 16/06/2004

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