Sa présentation sur
Ad Noiseam dit de lui qu'il a un "talent insolent". On imagine mal le label allemand faire de la publicité mensongère, alors on s'intéresse de plus près au cas
Lapsed. Et que découvre t-on? Premièrement, le son. La production est impeccable, invitant par la même occasion l'auditeur à enfiler son casque afin d'en apprécier toute la profondeur. Côté composition, il y a de quoi se laisser séduire par cette soft electronica, crossover et définitivement actuelle. Rythmé, rond et ample, le son dispose de cette fameuse et attirante couleur plastifiée dont nombre de formations savent exploiter les subtilités.
Assemblages de drones, débris stridulents et nappes atmosphériques pour la forme, grooves destructurés et tranchants pour le fond.
Au travers de ce conglomérat semi-organique se détache une bonne complexité structurelle qui permet à
Twilight de ne jamais s'essouffler, alternant les moments de franche frénésie mécanique et d'accalmie minimaliste permettant à l'album de rebondir sans cesse, tout en évitant le piège de la linéarité. Avec en guise de bouquet final, un remix orchestré par
Displacer, en track 14, alliant mélodie nébuleuse et rythmique downtempo relativement dansante.
Bref, on se laisse charmer par les qualités certaines de Jason Stevens, qui devrait nous montrer dans un futur proche, de quoi il est réellement capable.
Chroniqué par
Yragael
le 09/04/2004