Accueil | dMute

Meï Teï Shô

: Lô Bâ



sortie : 2004
label : Small Axe
style : Afro Jungle Jazz

achat/téléchargement

Tracklist :
01/ Stand up and fight again
02/ Lambi golo part 1
03/ Never money today
04/ Lambi golo part 2
05/ Ghost friend
06/ Nak djerino
07/ Inter - ljudi
08/ Eye witness
09/ Bagdad is burning part 1
10/ Love child
11/ Inter - ljudi
12/ Bagdad

Pour les avoir vus en concert, je peux sans peine affirmer que Meï Teï Shô est un groupe de scène qui déborde incroyablement d’énergie. Pourtant leur précédent album Xam Sa bop n’avait pas le peps de leur performance live. Alors pour mieux faire revivre leur show, ils ont sorti en toute logique leur album Live en 2002. Cette année, ils reviennent avec l’album Lô Bâ et sont accompagnés de guests forts sympathiques : Susheela Raman, R.wan et Fixi du groupe Java , mais aussi Ludovic Vernu, Zabida Bensaïfi, Dj cherif et Ragab Sadek.

Mais au fait Lô Bâ, ça veut dire quoi ? Etant donné que je parle couramment le Songho, je traduirais ce proverbe comme « L’homme qui naît aujourd’hui, n’est en rien différent de ses ancêtres préhistoriques. De sa naissance à sa mort, il a tout à réapprendre et rien ne nous dit qu’il apprendra vraiment ». Tout ça pour dire que Lô Bâ, c’est toujours le même cocktail d’Afro Jungle Jazz Dub dont nous régale Meï Teï Shö, mais que la musique du groupe a acquis une forte maturité. L’album est devenu une alternance de sensualité et de férocité, de légendes et de révoltes. La guerre et les agissements de l’Angleterre et des Etats-Unis dans le conflit en Irak sont ainsi dénoncés dans le très beau titre Bagdad is Burning part 2. Sir Jean y chante “My soul is crying, Bagdad is bruning”. Mais Meï Teï Shô ne renonce pas et se bat encore comme ils l’expliquent dans le titre Stand Up and Fight Again. Les guitares crachent, et Sir Jean enchaîne de son flow endiablé.
Lô Bâ est un véritable melting-pot musical. Nous traversons le continent africain en faisant un détour vers l’Asie, tout en étant dans un état de transe assez jouissif.
C’est sur le beat hip-hop de Never Money Today qu’on retrouve avec plaisir le flow et l’accordéon de Java. La douceur de la voix de l’Anglo-indienne
Shushela Raman couvre la nostalgie retranscrite par les trompettes et le chant de Sir Jean sur Ghost Friend. Mais Lô Bâ, ce sont aussi des passages funk avec un morceau comme Eye Witness où Dj Cherif pose ses scratchs. Et comment chroniquer Lô Bâ sans parler du percussionniste Egyptien Ragab Sadek qui apporte sa touche nord africaine au rythme de Love Child, Xelal Ko et Ahara.

Vous l’aurez compris, Lô Bâ est sans nul doute le meilleur album de Meï Teï Shô. Si on vous a déjà conseillé d’assister à l’un de leurs nombreux concerts, nous vous conseillons maintenant de vous ruer sur Lô Bâ.

NB : En bonus sur l’album : Vidéo live de Love Child en compagnie de Ganoub


Chroniqué par Antoine
le 28/03/2004

Partager cet article :


A lire également sur dMute :
Maxi
(2000)
Jarring Effects
Afro-jazz / dub-funk



0 commentaire
Laissez un commentaire
Nom (obligatoire)
Mail (ne sera pas publié) (obligatoire)
Site web (facultatif) Recopier le code ci-dessous (obligatoire)



dim. 14/04 - Chronique
Drahla - Angeltape
mar. 09/04 - Reportage
Autechre @ Le Trianon - 06-04-2024
dim. 07/04 - Blog
Dinoh - Deuxième Premier
ven. 05/04 - Blog
Hannah Miette - Hannah Miette
ven. 29/03 - Chronique
Rank-O - Monument Movement
jeu. 28/03 - Chronique
Halo Maud - Celebrate
mar. 26/03 - Chronique
Daudi Matsiko - The King Of Misery
 newsletter : 
ok





Equipe/Contact  |  Partenaires  |  Présentation  |  Crédits  |  Newsletters