Le cosmopolite label
Fat Cat continue de nous faire découvrir des talents : les Islandais de
Sigur Rós et de
Múm, le pianiste
Sylvain Chauveau (membre d'
Arca), l'électro décomposée de
Dorine_Muraille, le noisy rock de
Black Dice et
Xinlisupreme...
Fat Cat tend toujours vers l'éclectisme, avec le concept et la qualité.
La derniére sortie de ce label,
The Blue Notebooks de
Max Richter, s'inscrit dans cette politique : un concept néoclassique d'une très grande valeur orchestrale et émotionnelle.
Max Richter est un compositeur et chef d'orchestre allemand établi à Londres, ayant pour expérience des collaborations avec
Arvo Part,
Brian Eno,
Philip Glass,
Julia Wolfe et
Steve Reich, ainsi que des apparitions avec
The Future Sound of London et
Roni Size.
The Blue Notebooks s'articule autour d'un concept propre à Kafka : "L'angoisse existentielle", la vision de soi, de notre environnement et de nos chiméres ;
On the Nature of Daylight, par son ensemble de cordes, nous plonge entre beauté et interrogation, entre notre culture classique et la béatitude.
Cet album est d'une beauté simple, sans fioriture ni envolée superflue à la
Craig Armstrong, il tend à la découverte et à l'introspection. Certains pourront se méfier des productions néo-classiques, peut-être "hors du temps', mais l'emploi de samples vocaux et d'un séquenceur dans
Shadow Journal, de clavier moog dans
Iconography nous prouve l'inverse. Un album indispensable pour vos soirées mélancoliques.
Chroniqué par
le 15/03/2004