Si un mot un seul devait définir
Alabaster se serait mélodie. La mélodie sous toutes ses formes.
Epique et fougueuse sur
The strong and the pier ou plus médiévale pour le duo mandoline / guitare de
The lily and the rose.
Waterwood se veut plus doux, presque édulcoré, avec une recherche dans la composition très intéressante, peut-être plus classique mais touchante quelles que soient les affinités. Tempo soutenu, guitare folk et chant mélancolique (voire bluesy) pendant
Stone lake, puis revirement total d'ambiance avec l'electro-pop, dans un pur style "Garbagien", de
Me and the machine. Ici, Louisa cherche de nouveaux horizons et tente de nouvelles expériences, audacieuses mais réussies.
The seventh ingress, qui suit la frénésie de
Lights on the wall n'est autre qu'une improvisation clavier / chant entre Olaf Parusel de Stoa et Louisa. Beaucoup plus contemplatif et triste, la voix de la fée australienne y prend une ampleur et une profondeur proche du divin, sans jamais quitter sa soyeuse douceur naturelle, presque maternelle. La pop
Paint the wind rend hommage à la peintre Karan Wicks, tandis que Shakespeare se trouve mis sublimement en musique grâce à
How should i your true love know ?.
The search for lost souls - midnight plus traditionel, retrouve la guitare classique et la force juvénile de la musique folk, alors que
Approaching the island of sirens s'enfonce dans un ambient opaque, empreint de mysticisme, déroutant et assez pénétrant. La dernière surprise viendra de
dancing over acheron carrément dancefloor et pour le moins surprenant.
En bref, une production qui part dans tous les sens et qui peut, bien malgré elle, dérouter. Cependant, force est de reconnaître que certains titres restent gravés dans la mémoire quasi-instantanément et on se surprend à les siffler, car musicalement ils ont tout ce qu'il faut pour s'accrocher au cerveau. Parfois les surprises se cachent là où on les attend le moins.
Chroniqué par
Yragael
le 25/11/2003