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Gridlock

: Formless



sortie : 2003
label : Hymen
style : Electronica / Idm / Ambient

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Tracklist :
01/ Pallid
02/ Distance
03/ Return
04/ Song23
05/ Invert
06/ Chrometaphor
07/ Scratch
08/ Displacement
09/ The 8th winter
10/ Re/module
11/ Atomontage
12/ Done processing

Tout débute avec ce curieux vague à l'âme synthétique qui s'évapore de tout allid. Premier constat, le son est d'une profondeur hallucinante. Suffit d'écouter pour comprendre. Puis peu à peu, le groove se montre et s'installe, dur, noisy, intransigeant. Une vraie symphonie glacée s'élève en illuminant le chaos, puis le purifie jusqu'à l'effacement. Distance s'ouvre sur un breakbeat electro frôlant la perfection, laissant de très longues secondes le champ libre à un ambient simple et diffus, tandis que Return se refuse avec entêtement à réellement s'enflammer, préférant laisser les machines s'exprimer longuement avant d'emporter dans un élan d'ingéniosité le rythme et la mélodie parmi une multitude de plans géométriques se frayant un chemin vers les tympans. Electronica plus discrète, au profit d'un lyrisme virtuel des plus réussis avec Invert, puis culture du paradoxe avec Chrometaphor. Les longues plages ambientes s'opposent à un groove chargé et percutant, les uns s'affirmant face aux autres en permanence. Sonorités acides, voire old-school, sur Scratch. Atmosphères célestes et rythme rouillé. Dans une veine plus calme et un peu tribale, Displacement échappe quelques minutes à la frénésie pour dévoiler la complexité de son enveloppe. Une fois de plus le son est ample et vertigineux. Une étrange mélancolie émane de The 8th winter. Froid et inerte comme son l'indique, ce titre un peu à part ressemble à une sorte de tentative désespérée de rétablir une once de chaleur, mise en musique. Le beat, hargneux et franchement noise, reste replié sur lui-même malgré ses convulsions intermittentes. Plus classique, Re/modul rétablit un peu de vie grâce à une soft-electronica classieuse et ronde, qui n'est pas sans rappeler Autechre. Enfin, Done processing clôt Formless sur une touche onirique et lumineuse, très justement composée et faisant presque oublier qu'on vient de terminer l'écoute d'un album, convaincant en tout point, d'electronica.
Une production remarquable, qui va en satisfaire plus d'un, puisant dans ses racines la folie créatrice qui l'anime aujourd'hui.

Chroniqué par Yragael
le 24/11/2003

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1 commentaire

par Tehanor (le 04/11/2006)
Je suis tombé dessus par hasard en fouillant dans les nombreuses productions electronica qui pullulent et qui se ressemblent toutes plus ou moins, mais celui-ci se démarque nettement du lot. Des ambiances planantes un peu à la Julien Neto, des mélodies imparables, des compositions pleines de poésie avec une touche d'electronica sans fioritures. Et que dire du titre Invert si ce n'est qu'il atteint une beauté telle qu'il m'en fout la larme au gland.
Dommage que Gridlock aient décidé de mettre un terme au projet. Enfin, y nous aurons quand même laissé un putain d'album à ne SURTOUT pas louper.
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