Largement inspiré du jazz et du classique,
Koop nous offre un premier album raffiné et élégant.
Sons of Koop pénètre dans un univers mystérieux calfeutré, cotonneux, parfois inquiétant mais toujours agréable, semblable à celui d’un conte. Le décor s’installe instinctivement. Les sonorités urbaines électro loin d’être dérangeantes s’harmonisent aussi bien à la flûte traversière qu’à l’accordéon. Le choix des samples est quant à lui habile, le titre
Glömd où l’
Après-midi d’un faune de
Claude Debussy est samplé et mêlé à des passages du poème
Glömd är skogens gud de
Rut Hillarp est un vrai régal.
Koop ne s’arrête pas à de simples samples, passant d’un trip-hop minimaliste et torturé comme sur
Psalm, le rythme sait s’accélérer (
Absolute space), mais rien n’altère l’ambiance downtempo de l’album.
Koop reste peut-être parfois trop sage pour un jazz band moderne. Sorti en 1997, il était pour l’époque bien novateur, il peut aujourd’hui donner à certains la sensation d’un déjà-entendu mais cette musique qui vient du froid ne vous laissera pas pour autant de marbre. Laissez-vous donc entraîner par les voix de Cecilia Stalin, Stephen Simmonds et K vers ces sous-bois mystérieux qu’arbore
Sons of Koop.
Chroniqué par
Peke
le 14/10/2003