Le quatrième album des gringos de Tucson est une vraie petite merveille. Malgré une pochette pas franchement superbe et un début pop un brin déroutant, même pour les fans, on retrouve l’âme de
Calexico, ce fameux "desert-rock", ces clichés western qui font le bonheur des fans. On retrouve toujours avec plaisir cette atmosphère digne des meilleures B.O.F. de western sur des titres instrumentaux toujours planants et toujours trop courts. A écouter des titres comme
Close Behind ou
Black Heart, on s’imagine en train de chevaucher en plein désert Mojave, le soleil qui cogne sur le teutio, plus une goutte d’eau dans la gourde et une armée de desperados mexicains collée aux basques.
Après ce début un peu pop, on retrouve tout un tas d’influences qui se transforme en de superbes morceaux entre les mains du gang de Tucson ; du post-rock sur
Attack El Robot ! Attack et
No Doze, du jazz sur
Crumble, du dub dans
Dub Latina et même un titre aux sonorités mexicaines particulièrement délicieuses. D’ailleurs pour ma part, quand j’entends
Güero Canelo, je peux pas m’empêcher de voir le sergent Garcia avec un sombrero et une petite guitare.
Enfin bref, vous l’aurez compris,
Feast of Wire est vraiment excellent, un album à conseiller aux amateurs de rock et de post-rock. Et aux fans de Clint Eastwood dans sa période Sergio Leone aussi, cela va de soi !
Chroniqué par
Traulever
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