4 minis cds présentés chacun dans un porte-carte plastifié, le tout dans une pochette zippée. Sur chaque cd, un seul et unique titre, d'environ 2 minutes. Pour une pièce, c'est une pièce rare. En effet, outre son originale présentation, l'ensemble est en édition limitée. En tout cas, c'est à la fine fleur de l'electronica que l'on à faire ici, en la personne de
John N. Sellekaers. Le son est parfait, absolument pur et cristallin. Plus qu'un nouveau projet musical, c'est une véritable démonstration de maîtrise du son et de la production.
Derelict : De houleuses vagues de basses soulèvent l'air tandis que de minuscules bleeps sillonnent les enceintes en toute liberté. Une pendule sonne, seule attache à la réalité, pulvérisée par les grondements gutturaux et explosifs d'une machine capricieuse.
Tourist trap : Je ne peux malheureusement pas vous parler de
Tourist trap pour la simple et bonne raison que l'exemplaire que je possède a un défaut de gravure et rend par conséquent l'écoute du titre impossible.
Daemonigaphia : Très intéressant travail de mise en valeur des sons par le jeu sur les fréquences. Le mécaanisme boiteux, claquant et sec, se détache naturellment de la grosse infra-basse, compacte et sourde. L'ensemble diffuse une sorte d'électricité statique, voguant sur la stéréo, entre deux drones, un gargouilli glacé.
Black baccara : Atmosphère lourde et pesante, profusion de sonorités fluides ou électroniques, thème hypnotique, inquiètant et sombre. Manipulation des fréquences, torture de bruits, structure mouvante et stratifiée. Court mais orgasmique.
Si de tels diamants bruts d'electronica devenaient de possibles titres d'un futur album, il faudrait s'attendre à quelque chose de pharaonique. John persiste et signe dans sa voie de grand créateur sonore. Tout simplement excellent.
Chroniqué par
Pachouille
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