Une des originalités de ce combo parisien est sans doute sa facilité à marrier musique électronique et textes à la limite du spoken-words. Les thèmes récurrents abordés sont axés sur la vie moderne et ses nouveaux codes et languages, sur l'influence sans cesse croissante des sciences et autres nouvelles technologies (chimie, génétique, informatique, jeux vidéos).
Si on s'attarde sur la musique on constate tout dabord que le son général est clair, limpide et chirurgical.
Mémoire de l'eau lance l'écoute de cette démo. Froideur, tension et complexité sont les premiers mots qui viennent à l'esprit. Le groove est lent mais soutenu et intransigeant. Les sonorités electro pures se disputent l'espace sonore à la voix monochorde et robotique de N^go.
Krash donne dans la hard-tech, énérgétique mais néanmoins intelligente. Chaque son est à se place, le morceau réglé comme une horloge. Texte de circonstance, et impression d'inéluctabilité.
Gros retourne aux atmosphères mécaniques et inhumaines. Downtempo recouvert de drones et autres bruits saturés. Massif et sombre, rappelant les premières productions de
Urawa .
Intracorporel reprend les schémas de composition de
Mémoire de l'eau. Electro puissante, atmosphère reclu et hypnotique. Mention spéciale aux textes de N^go, complètement surréalistes, flippants et flippés, mais démontrant une certaine maitrise de l'aura désincarnée qui les entourent.
Une grande maturité semble se dégager de l'écoute de se 4 titres. La scène française électronique peut définitivement compter sur ses nouveaux représentants.
Polaaroid est de ceux là. A suivre de très près sur leur site officiel.
Chroniqué par
Yragael
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