Sur cet album le duo va encore plus loin dans cette musique exigeante que l'on peut capter complètement après plusieurs écoutes. Le duo fait appel à des amis pour implanter des instruments qui n'étaient pas dans leur premier opus. Le violoncelle disparait pour laisser place à la clarinette basse. Le piano, la basse et la guitarre sont toujours présents. On assiste à des morceaux insolents de technicité. Tout y est, les mélodies douces, les passages torturés par des bruitages malins de Charles-Eric Charrier et des moments de silence qui sont paradoxalement très intenses dans le contexte musical. Cette musique est toujours en mouvement, on retrouve un titre du premier album
Yunarthur qui est complétement changé (ce titre a connu beaucoup de versions différentes en concert). La virtuosité de ces deux fous les pousse à faire une oeuvre compliquée qui n'est pas compréhensible pour n'importe qui. Cet album sort des chemins balisés, seuls les fous de musique cherchent à écouter cette musique, comme il y en a peu, l'album detruit définitivement le département "marketing" de sa maison de disques (qui n'en a d'ailleurs jamais eu).
L'album Main Gauche est un véritable OVNI.
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