4hero - Play with the Changes
Pour les suiveurs de modes invétérés qui ont porté l’électro en étendard durant la seconde moitié des années 90 tout en beuglant « le rock est mort », avant de déclarer l’électro has-been et de célébrer sans aucun complexe le retour du rock à partir de 2001, 4hero est une affaire classée depuis belle lurette : pionners de la drum’n’bass, témoins des premiers pas des stars de la scène jungle (
Goldie en tête) ; l’intérêt de ce duo, pour ceux qui s’en souviennent encore, est aujourd’hui purement historique – c’est-à-dire nul. En revanche, pour quiconque doté d’une paire d’oreilles, d’un cerveau et d’une mémoire remontant à un peu plus loin qu’avant-hier, 4hero restera à jamais, parmi d’autres faits d’armes mémorables, le groupe qui a donné au monde
Two Pages, monumental double album sorti voilà bientôt dix ans, mais dont on n’a toujours pas assimilé toutes les splendeurs et les richesses.
Annoncé par un
Morning Child habillé de cordes soyeuses et porté par la voix douce de
Carina Andersson (au timbre étonnamment proche de celui de
Minnie Ripperton, dont elle reprenait déjà le sublime
Les Fleurs sur l’album précédent de 4hero),
Play with the Changes semblait vouloir retrouver le niveau de
Two Pages, six ans après un
Creating patterns fatalement en-deçà de son intouchable prédécesseur. [
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