A l'heure où David Gilmour livre une dernière niaiserie abominable inspirée par le jingle sonore de la SNCF (sic), succédant elle-même à un dernier album de fond de tiroir (The Endless River) tout aussi exécrable, il est bon de revenir à l'époque fleurie de ce grand groupe qu'était Pink Floyd. Celui des années 70 évidemment, mais aussi celui de la fin des sixties.
En 1968, Pink Floyd accouche d'un second album dans le doute et la douleur, le groupe étant alors amputé prématurément de son leader et auteur compositeur charismatique, le lunatique Syd Barrett, parti moins physiquement que mentalement. A Saucerfull of Secret sera le nom de ce nouvel album, un titre dont il faudra principalement lire les initiales: A SOS. Si Roger Waters s'en sort très bien comme nouveau leader du groupe, signant ou co-signant la plupart des morceaux, l'album se termine par une des toutes dernières chansons écrite par Syd Barrett pour le groupe: Jugband Blues.
Composée de nombreuses variations mélodiques et rythmiques, de basculements émotionnels ou de ruptures étranges, Jugband Blues synthétise en 3 minutes chrono tout le génie pop de Syd Barrett. La chanson se termine par quelques phrases presque prémonitoires, insouciantes pour l'époque mais poignantes aujourd'hui lorsqu'on sait la folie schizophrène qui contaminera ensuite le britanique.
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And the sea isn't green
And I love the queen
And what exactly is a dream
And what exactly is a joke.
