Avant même de sortir son premier album, Anna Calvi était déjà la Diva de la scène alternative anglo-saxonne qui, en France, pouvait se prévaloir de faire l'unanimité de Télérama jusqu'aux pages du Figaro Madame. À l'époque, c'était déjà une belle performance.
Mais avec ce titre extrait de son second opus, la chanteuse a de quoi écraser définitivement la concurrence en réussissant la performance incroyable de réconcilier les fans de rock, le vrai (Europe, Scorpion, ZZ Top...), des guitaristes virtuoses des années '80 (Eddie Van Hallen, Brian May, Yngwie Malmsteen, Joe Satriani...), mais aussi les inconditionnels d'Arielle Dombasle et les fétichistes des clips de Mylène Farmer. Une performance, une vraie, qui méritait à elle seule que nous en parlions.
L'écoute d'un album d'Anna Calvi procure généralement une sensation semblable à celle qui consiste à se coincer (volontairement) les doigts dans la portière d'un Hummer. Aussi, comprendrez-vous aisément notre bonheur à l'idée de pouvoir enfin admirer ce clip de la Castafiore de la scène indie.
Face à un tel talent, la rédaction de dMute est tout simplement désarmée, tant il est vrai que tous les mots sont vains quand un seul clip suffit à vous combler.
En cure de psychanalyse, jouissant haut et fort du plaisir de ne pas renier la chose — chose ô combien plus honteuse qu'un complexe d'Œdipe à l'envers —, nous nous prenons même à rêver d'un duo avec Matthew Bellamy, qui apporterait cette pierre qui manque encore à l'édification d'un authentique Panthéon de l'Indie Rock dans toute sa pureté ; vocalises et solos sublimes vouant en chœur un culte millénaire à l'Harmonie des Sphères au-dessus de nous, pauvres mortels. Silence et admiration béate. Amen.
